Cet article date de plus de neuf ans.

Paris : douze expositions à voir avant l'été

Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Contrairement à l'an dernier, la saison sera riche en expositions de peinture ancienne à Paris, avec, surtout, Velàzquez au Grand Palais et aussi Poussin au Louvre, de la peinture baroque au Petit Palais et de la peinture italienne au Musée Jacquemart André. L'art contemporain n'est pas oublié avec les Américains au Grand Palais et Markus Lüpertz au Musée d'art moderne de la Ville de Paris.

© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle

A l'occasion du 350e anniversaire de la disparition de Nicolas Poussin, le Louvre veut mettre en lumière l'originalité de sa peinture sacrée, et remettre en avant la dimension chrétienne de son œuvre, négligée voire contestée. Peintre des Nymphes endormies et des grands moments de l'histoire ancienne, le maître français a été aussi le peintre des Evangiles. Du 2 avril au 29 juin 2015. Nicolas Poussin, "Le miracle de saint François-Xavier", musée du Louvre
 (RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle )
C'est la première exposition en France sur ce génie espagnol de la peinture, consacré "peintre des peintres" par Manet, dont on ne connaît qu'une centaine de tableaux. Fruit d'une collaboration entre le Louvre et le Kunsthistorisches Museum de Vienne, elle a bénéficié de prêts exceptionnels comme "La Forge de Vulcain" du Prado ou la "Vénus au miroir" de la National Gallery. Cette rétrospective du Grand Palais entend représenter un panorama complet de l'œuvre de Diego Velàsquez (1599-1660) jusqu'à ses dernières années. Du 25 mars au 13 juillet. Ici, Diego Velàzquez, Portrait de l'infante Marguerite en bleu, vers 1659, Kunsthistorisches Museum, Vienne.
 (Kunsthistorisches Museum, Vienne)
Les grands noms de la peinture italienne du XIVe au XVIIe siècle redécouverts par le célèbre historien de l'art Roberto Longhi (1890-1970). Des Giotto, Masaccio, Masolino, Piero della Francesca, Ribera, Caravage issues de la Fondation Roberto Longhi sont présentés au musée Jacquemart-André à côté de prêts de musées français et italiens. Du 27 mars au 20 juillet 2015. Ici, Matthias Stomer, "L'Archange Raphaël et la famille de Tobie", vers 1630-1632, Florence, Fondazione di Studi di Storia dell'Arte Roberto Longhi
 
 (Firenze, Fondazione di Studi di Storia dell'Arte Roberto Longhi)
L'envers d'une Rome splendide souvent exposée, la Rome grossière et commune du XVIIe siècle, celles des vices, de la misère et des excès, qui fut à l'origine d'une production artistique inédite : le Petit Palais va exposer 70 tableaux créés à cette époque par des artistes italiens, français, hollandais, flamands, allemands et espagnols, de Simon Vouet à Claude Lorrain, de Bartolomeo Manfredi à Valentin de Boulogne. Du 24 février au 24 mai 2015. Bartolomeo Manfredi, "Bacchus et un buveur", vers 1621, Rome, Galleria Nazionale di Arte Antica in Palazzo Barberini
 (Soprintendenza Speciale per il Patrimonio Storico, Artistico ed Etnoantropologico e per il Polo Museale della città di Roma)
Une rétrospective qui se veut représentative de toutes les périodes de la création du peintre français et de tous les modes d'expression qu'il a utilisés, peinture, dessin, sculpture, photographie, portrait, nature morte ou scène intime, paysage urbain ou décor antique. Du 17 mars au 19 juillet 2015 au Musée d'Orsay - Pierre Bonnard, Déjeuner sous la lampe, 1921
 (RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / © Michèle Bellot © ADAGP, Paris 2014)
Cinquante ans après sa disparition, le Musée national d'art moderne consacre une rétrospective à celui qui a révolutionné l'architecture du XXe siècle. Pour montrer comment ce théoricien de la modernité a utilisé le corps humain comme principe universel pour la composition architecturale. Du 29 avril au 3 août 2015. Ici, Le Modulor de Le Corbusier, 1950, encre de Chine et collage de papiers gouachés et découpés, Colleciton Centre Pompidou, Musée national d'art moderne
 (Centre Pompidou / dist RMN-GP / Ph. Migeat © F.L.C. / Adagp, Paris)
60 œuvres emblématiques de la collection du San Francisco Museum of Modern Art, premier musée de la côte Ouest dédié à l'art moderne et contemporain. Fermé pour travaux, il fait voyager sa collection : des œuvres des plus grands artistes américains du XXe siècle, Andy Warhol, Alexander Calder, Roy Lichtenstein, Ellsworth Kelly, Agnes Martin, Richard Diebenkorn, Chuck Close, seront au Grand Palais du 8 avril au 22 juin 2015. Ici, Roy Lichtenstein, "Live Ammo (Tzing !)", 1962, San Francisco Museum of Modern Art, The Doris and Donald Fisher collection
 (Estate of Roy Lichtenstein New York /ADAGP, Paris, 2015 © SFMOMA)
Né en 1941 à Liberec, artiste majeur de la scène allemande, Markus Lüpertz s'est émancipé dès les années 1960 de l'art abstrait prédominant pour renouer avec la figuration. Le Musée d'art moderne présente peintures, sculptures et œuvres sur papier de cet artiste qui revisite l'histoire de l'art moderne avec une grande liberté stylistique, du début des années 1960 à aujourd'hui. Du 24 avril au 19 juillet 2015. Ici, une photo de l'exposition Markus Lüpertz à Wedel, en Allemagne, en 2014
 (Angelika Warmuth / DPA Picture-Alliance / AFP)
Avec des portraits, des paysages et des natures mortes, le photographe s'interroge sur la complexité de l'identité sud-africaine post-apartheid et tente d'évaluer "le fossé qui sépare les idéaux d'une société et sa réalité". A la Fondation Cartier-Bresson, il aborde les thèmes de la colonisation, de la diversité raciale et des disparités économiques. Du 14 janvier au 26 avril 2015. Ici, Hilbrow, 2013
 (Pieter Hugo, courtesy Galerie Stevenson, Le Cap / Johannesburg et Yossi Milo, New York)
Autoportraits, compositions abstraites, portraits, nus, photomontages et photocollages de Florence Henri (1893-1982), peintre puis photographe liée aux milieux artistiques d'avant-garde dans les années 1930 : le Jeu de Paume présente une œuvre qui expérimente de nouvelles relations à l'espace, avec miroirs et autres objets. L'artiste est méconnue bien que largement publiée à l'époque. Du 24 février au 17 mai 2015. Ici, Femme aux cartes, 1930, Collection particulière, courtesy Archives Florence Henri, Gênes
 (Florence Henri / Galleria Martini & Ronchetti)
Depuis un premier voyage dans les années 1970, Bernard Plossu dit qu'il n'a jamais cessé d'aller tout le temps en Italie, le pays dont sa mère est originaire. Il s'y sent bien, "chez lui". Il photographie "partout, à pied, en auto, en train, les paysages, les gens, les ambiances, l'architecture, le présent, le passé, le futur, la poésie." La Maison européenne de la photographie expose les images qu'il en rapporte, en noir et blanc et en couleur, dans ces magnifiques tirages Fresson au charbon. Du 4 février au 5 avril 2015. Ici, Ile de Capraia, 2014
 (Bernard Plossu)
Autour d'une œuvre vidéo récente réalisée à São Paulo ("Above and Below the Minhocão), l'exposition du Bal montre comment Mark Lewis explore les questions de perception et filme le monde comme une scène de théâtre, utilisant des mouvements singuliers de caméra, créant une sorte de "vertige". Du 5 février au 3 mai 2015. Ici, Above and Below the Minhocão
 (Mark Lewis, 2014)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.