Oeuvre d'Anish Kapoor vandalisée : "Le vandalisme n'a pas fait avancer les choses"
L’œuvre Dirty Corner, d’Anish Kapoor, exposée dans le parc du château de Versailles, a été tachée par des jets de peinture jaune ce mercredi. Les dégâts ont été qualifiés de "superficiels" par la direction du domaine.
Depuis ses débuts, l’exposition fait polémique en raison de la comparaison de l’oeuvre Dirty Corner avec le vagin de la reine d’Angleterre. Des mots attribués à l’artiste, mais que celui-ci dément avoir prononcés. Pour Alfred Pacquement, commissaire artistique du parc de Versailles, "il y a une polémique qui s’est installée à travers une formule qui a été reprise tous azimuts, qui n’est pas du tout la formule qui résume l’œuvre. C’est une œuvre extrêmement dense dans sa réflexion sur ce qu’est la sculpture aujourd’hui. Tout focaliser sur un terme inexact est malheureux. " "Si cet acte de vandalisme dit quelque chose, cela parle plus d'une certaine intolérance qui apparaît en France que d'art quel qu'il soit, " a résumé Anish Kapoor.
Une question de point de vue
C’est une œuvre d’art et son propos est artistique, insiste Alfred Pacquement. "C’est un propos de dialogue et de commentaire sur le lieu de Versailles où il a été invité. Toutes les interprétations excessives qui ont été faites sont inexactes par rapport à la réalité de ce projet qui est un travail de réflexion. "
Pourtant, Anish Kapoor a lui-même évoqué le caractère sexuel de son œuvre. Mais Alfred Pacquement ne voit pas où est le problème. "Le caractère sexuel d’une œuvre d’art, depuis la nuit des temps, est quelque chose qui fait partie intrinsèquement des projets artistiques. La façon dont on l’analyse et on le commente est une autre chose. On n’est pas obligé de commenter par des terminologies vulgaires. C’est là à mon avis le malentendu. "
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