Noirceurs hugoliennes à La Maison Victor Hugo à Paris
« L’encre, cette noirceur d’où sort une lumière », écrivait Victor Hugo. Annie Le Brun a emprunté des mots de l’écrivain pour intituler un essai « Si rien avait une forme, ce serait cela ».
« Sans doute n’a-t-on pas mesuré, écrit Annie Le Brun quelle puissance génératrice a chez Hugo l’obscur qui semble être l’équivalent d’une matière noire, tout aussi déterminante dans son oeuvre littéraire que dans son oeuvre graphique. »
L’exposition se propose « de montrer de quelle façon Hugo revient continuellement à cet élément noir comme à autant de répliques souterraines de l’arc-en-ciel pour y puiser sa force de transfiguration à l’origine d’une « énormité poétique », explique-t-elle.
Il y a pour Victor Hugo un « affreux soleil noir d’où rayonne la nuit », la lumière naît de la nuit et y replonge.
Annie Le Brun a choisi dans les collections de la Maison Victor Hugo des dessins, des estampes, des photographies, des objets, des livres et manuscrits illustrant ce qu’elle appelle les « arcs-en-ciel du noir » qui, selon elle, inondent l’œuvre de Victor Hugo. Parmi ces œuvres, 80 dessins de la main de l’écrivain dont les noirs « Vieux Burg dans l’orage », « Justitia », « Le Burg à la croix » ou « Le Phare des Casquets ». Une occasion rare de les voir car ils sont rarement montrés.
Victor Hugo a réalisé pour son plaisir près de 4000 dessins, dont plus de 700 sont conservés à la Maison de Victor Hugo.
Les Arcs-en-ciel du noir, La Maison de Victor Hugo invite Annie Le Brun, 6 place des Vosges, 75004 Paris
Tous les jours sauf lundi et jours fériés, 10h-18h
Tarifs : 5€ / 3,5€ / 2,50 €
jusqu’au 19 août
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