Michel Leiris disparut en 1990, à l'âge de 89 ans. Il laissa dernière lui une vaste oeuvre autobiographique et ethnographique, empreinte des courants d'art qu'ils fréquenta tout au long de sa vie. La lecture offerte par le Centre Pompidou Metz est liée à cette connaissance des artistes qui marquèrent par leur modernité le siècle dernier. 350 oeuvres ont été rassemblées, des portraits de Leiris par Picasso, Bacon, Miro, André Masson... ou encore des sculptures de Giacometti, et des objets africains et antillais.Difficile de résumer la vie de Michel Leiris en quelques lignes. C'est son entourage, et particulièrement son beau-père Daniel-Henry Kahnweiler collectionneur et marchand d'art, qui le fait rencontrer et fréquenter des artistes peintres qui créent le courant surréaliste et l'invitent à y participer avec sa plume. Plus tard il découvre l'éthnologie en partant comme archiviste dans une expédition organisée par Marcel Griaule, de Dakar à Djibouti, la première expédition française du genre en Afrique. Leiris en revient mitigé, considérant l'achat ou la collecte plus ou moins forcée d'objets comme étant du pillage. ce qui le conduira, plus tard, à militer parmi les premiers pour la décolonisation et contre le racisme. (AFP) Quand à la plume de Michel Leiris, elle est à découvrir dans de nombreux ouvrages. La Pleïade a compilé le plan autobiographique de son oeuvre fin 2014. Et voilà, pour le plaisir, quelques mots :"M'allégerme dépouillerréduire mon bagage à l'essentielAbandonnant ma longue traînede plumesde plumagesde plumetis et de plumetsdevenir oiseau avareivre du seul vol de ses ailes"Le reportage de Grégory Boileau, Guillaume Robin, et Jean-Marie Nidercorn : Exposition Leiris & Co, Centre Pompidou Metz, du 3 avril au 14 septembre 2015.