Au détour d’une galerie du musée du Louvre, à Paris, le public est interpellé par Persephone. Quatre bustes de la déesse des enfers y sont exposés dans un écrin rouge. Drapée de marbre, le visage sévère, et accroché au bras, un scellé. "Les scellés ont été mis par les douanes et un juge d’instruction. On l’assume, on n’a pas cherché à les cacher, parce que ça montre bien le problème", précise Ludovic Laurier, conservateur du patrimoine du musée du Louvre.Un marché de 10 milliards de dollars par anCette exposition atteste de la réalité du trafic des œuvres d’art. Le marché est estimé dans le monde à 10 milliards de dollars par an. Si les statues proviennent de la Libye, selon les experts, l’origine de ces fresques saisies par la douane en 2016 est plus floue. Le message est bien accueilli par les visiteurs, curieux et surpris de l’ampleur du phénomène.