Los Angeles : les lettres "HOLLYWOOD" détournées en "HOLLYWeeD"
Des photos de l'AFP montraient dimanche que les deux "O" de "WOOD" avaient été en partie couverts par des draps noirs frappés du signe "peace and love" ("paix et amour") et d'un coeur, transformant ainsi les "O" en "e" pour former le mot "HOLLYWeeD". La police locale, citée par la télévision KCAL, a indiqué qu'un ou plusieurs individus étaient certainement derrière cette modification découverte au matin du Nouvel An et qu'elle comptait bien les identifier grâce aux caméras de surveillance sur ce site mondialement connu mais qui n'est pas ouvert au public.
En détournant ainsi les neuf lettres -dont chacune mesure près de 15 mètres de haut- ils ont probablement voulu célébrer le vote par référendum en Californie le 8 novembre qui autorise dorénavant l'usage récréatif de la marijuana. Le 1er janvier 1976, "HOLLYWOOD" avait déjà été modifié en "HOLLYWEED", au moment où la Californie assouplissait sa législation sur le cannabis, rapporte le Los Angeles Times. Le responsable était un étudiant des beaux-arts, Danny Finegood, qui fut récompensé à l'époque pour son travail artistique. Il détourna, encore, le site en "Holywood" à l'occasion des fêtes de Pâques en 1976 puis en "Oil War" ("Guerre du pétrole") pour protester en 1990 contre la Guerre du Golfe.
Les lettres "HOLLYWOOD", sur le mont Lee dans un quartier du nord de Los Angeles, où vivent de grands noms du cinéma et de la musique, avaient été rénovées et repeintes en blanc réfléchissant en 2012. Elles avaient été érigées en 1923 pour promouvoir le programme immobilier "Hollywoodland", puis les quatre lettres "LAND" avaient été enlevées dans les années 1940. "HOLLYWOOD" s'était ensuite délabré jusqu'à ce que neuf donateurs, dans les années 1970, prennent chacun soin d'une lettre pour la rénover. Cette attraction touristique avait failli disparaître lorsque des propriétaires de terrains situés à ses pieds avaient songé à vendre leurs lots. Mais Hugh Hefner, le magnat du groupe Playboy, avait contribué à sauver le site en 2010, avec l'aide du gouverneur de Californie de l'époque, Arnold Schwarzenegger, et d'autres célébrités comme Steven Spielberg ou Tom Hanks.
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