Lever de rideau pour le nouveau Mogador
Cadeau d’un riche impresario britannique à sa maîtresse, Mogador voit le jour en 1919 sur le modèle des théâtres londoniens. Sir Alfred Butt, fou amoureux de la danseuse Régine Flory, ne lésine pas. Les 1.800 places, toutes de face, offrent aux spectateurs une visibilité parfaite. Mogador devient le premier théâtre d’opérettes de Paris. Il le restera jusqu’aux années 70 où la scène s’ouvre aux comédies musicales et grands concerts. C’est justement pour accueillir un "musical" en provenance directe de Broadway que Mogador a dû subir un gigantesque lifting…
Comment faire en sorte que le Roi dure aussi longtemps sur cette scène qu’à New-York, où il tient l'affiche depuis plus de dix ans ? Pour l’architecte chargé des travaux, Stéphane Millet, la recette est simple : le personnel doit travailler dans les meilleures conditions de confort et de technique…
Problème : le bâtiment classé au Patrimoine des monuments historiques, enclavé dans un immeuble du IXe arrondissement de Paris n’est pas extensible. Il manque de la place pour les loges, vestiaires, sanitaires, exigés par le spectacle à "l’américaine". L’architecte décide alors d’aller récupérer de l’espace sous le théâtre…
Et le public dans tout ça ? Adaptation aux nouvelles morphologies des spectateurs oblige, les 1.800 places d’origine ont été réduites à 1.600 fauteuils. Les spectateurs y gagnent en visibilité et en confort. A l’entracte, ils sont même gâtés : le nombre de toilettes et de bars a été multiplié par trois !
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