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Les "Trochés de face" de Ghyslain Bertholon, drôle et dérangeante réflexion sur la vanité
C’est une exposition dont vous ne sortirez pas indemne. A sa façon drôle et poétique, l’artiste lyonnais Ghyslain Bertholon interroge l’Homme sur sa place dans le monde. Dans son arrogance et sa vanité, ce dernier se croit au-dessus de la Nature. Mais les apparences sont parfois trompeuses… "You're innocent when you dream", à découvrir jusqu’au 2 octobre au Château-musée de Tournon-sur-Rhône.
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Temps de lecture : 1min
Reportage : H.Chapelon / M.Boudet / V.Bonnier
Dans une salle du château de Tournon, des trophées s’alignent sur les murs. Des animaux empaillés, qui montrent leur croupe, comme pour se moquer de la vanité des chasseurs. "Ce que montrent les chasseurs, ce sont les parties nobles, moi ce que je montre ça n'est pas noble du tout, je ne montre que des culs". Ghyslain Bertholon est passé maître dans l’art de la dérision. Ses "Trochés de face" (contrepétrie de trophées de chasse) en sont une parfaite illustration.
Son œuvre questionne, dérange ou amuse. Parfois les trois à la fois. Dans une autre salle, une œuvre baptisée "Vanitas" se joue une fois encore de la fierté que l’Homme peut tirer d’un massacre. Le massacre c’est d’ailleurs comme cela que s’appelle la tête naturalisée d’un cerf, ici à l'agonie au centre de l'oeuvre.
On l’aura compris, Ghyslain Bertholon n’est pas adepte de la violence, même s’il l’utilise de façon artistique pour la dénoncer. L’une de ses dernières créations "Massacre (ton sacre)", elle aussi exposée à Tournon, se compose de 7000 balles en plastique coloré. Un aspect enfantin immédiatement contredit par les pistolets flash-ball en cire qui les accompagnent. Les balles deviennent alors projectiles et un peu plus loin une photo reproduite sur 400 boîtes de conserve montre les dégâts occasionnés par ce type d’armes sur un visage.
Une exposition intrigante, à découvrir tout l’été.
Dans une salle du château de Tournon, des trophées s’alignent sur les murs. Des animaux empaillés, qui montrent leur croupe, comme pour se moquer de la vanité des chasseurs. "Ce que montrent les chasseurs, ce sont les parties nobles, moi ce que je montre ça n'est pas noble du tout, je ne montre que des culs". Ghyslain Bertholon est passé maître dans l’art de la dérision. Ses "Trochés de face" (contrepétrie de trophées de chasse) en sont une parfaite illustration.
Son œuvre questionne, dérange ou amuse. Parfois les trois à la fois. Dans une autre salle, une œuvre baptisée "Vanitas" se joue une fois encore de la fierté que l’Homme peut tirer d’un massacre. Le massacre c’est d’ailleurs comme cela que s’appelle la tête naturalisée d’un cerf, ici à l'agonie au centre de l'oeuvre.
On l’aura compris, Ghyslain Bertholon n’est pas adepte de la violence, même s’il l’utilise de façon artistique pour la dénoncer. L’une de ses dernières créations "Massacre (ton sacre)", elle aussi exposée à Tournon, se compose de 7000 balles en plastique coloré. Un aspect enfantin immédiatement contredit par les pistolets flash-ball en cire qui les accompagnent. Les balles deviennent alors projectiles et un peu plus loin une photo reproduite sur 400 boîtes de conserve montre les dégâts occasionnés par ce type d’armes sur un visage.
Une exposition intrigante, à découvrir tout l’été.
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