Les portraits d'Andy Warhol au Grand Palais

Le Grand Palais a voulu montrer avec l'exposition "Le grand monde d'Andy Warhol" une autre facette de l’artiste phare du Pop Art, éloignée des soupes Campbell et des bouteilles de Coca-Cola. Celle plus humaine d’un peintre intéressé par les hommes et les femmes dont il peint les portraits, leurs visages et ce qu’ils représentent.

Brigitte Bardot, Mick Jagger et Lady Di côtoient les visages, moins illustres, de collectionneurs et de starlettes, commandes, autoportraits ou libres "délires" de l'artiste, pour certains jamais rassemblés auparavant. A noter, un absent : le quadruple portrait d'Yves Saint Laurent que l'homme d'affaires Pierre Bergé a fait retirer car il en désapprouvait l'accrochage prévu dans une section baptisée "Glamour".

Le commissaire Alain Cueff espère que cette exposition va "changer le regard" porté sur Andy Warhol, souvent perçu comme "frivole" et "superficiel" . Car pour lui, l'artiste est "exigeant, rigoureux". Si Warhol privilégiait la démultiplication du motif, "aucun portrait n'est semblable à un autre, même dans une série".

Et la démarche presque industrielle (et assumée) du peintre visait avant tout à rompre avec l'émotion esthétique classique. "On estime que Warhol a peint un millier de portraits entre 1972 et 1986", souligne Alain Cueff. "Si cela se vérifiait, cela voudrait dire un portrait par semaine".

Le travail d'Andy Warhol, pour la télévision cette fois, est aussi à l'honneur, toujours à Paris, à la Maison Rouge, où L'exposition "Warhol TV" fait revivre le New York des années 70.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences