Le flash mob du Dîner en blanc fête jeudi ses 25 ans

Où après le parvis de Notre-Dame ?
L'an dernier, sans aucune autorisation, plus de 10.000 personnes tout de blanc vêtues, munies de tables et chaises pliantes, vaisselle et mets fins, s'étaient installées en quelques minutes sur le parvis de Notre-Dame-de-Paris et place des Vosges pour un dîner mémorable devant des badauds médusés.

La cour carrée du Louvre, le Pont des Arts, la place de la Concorde et les allées des Champs-Elysées, parmi d'autres lieux parisiens d'exception, ont déjà servi de cadre à ces pique-niques très BCBG qui fêteront jeudi soir leur 25e anniversaire.

Des règles et un grand respect des lieux
Le comportement exemplaire des participants, qui veillent à ne laisser aucun déchet derrière eux, leur vaut la tolérance des autorités.

Arrivés impérativement en bus ou en métro, les participants ont en commun le goût des bonnes et jolies choses sous le signe de l'élégance, de la convivialité et du savoir-vivre.

Au plus tard à minuit, le lieu est laissé intact, "comme si rien ne s'était passé". Elément obligatoire dans le dress-code de chaque convive, un sac-poubelle immaculé qui devra être ramené à domicile, permet de ne laisser aucun relief du repas. Seuls vin et champagne sont autorisés. Bières et alcools forts sont interdits.

Un rêve épicurien concrétisé pour la première fois en 1988
On doit le concept du Dîner blanc à François Pasquier, un chef d'entreprise français, et à ses amis épicuriens qui rêvaient de dîner en plein air dans les plus beaux endroits de Paris. Pour la première édition, en 1988, 200 amis s'étaient réunis dans les jardins de Bagatelle, au Bois de Boulogne. Le blanc avait été choisi pour les repérer parmi les promeneurs. Depuis, l'idée a été brevetée dans plusieurs pays et connaît un succès international.

Des dîners sur le modèle parisien sont désormais organisés à New York, Barcelone, Singapour, Chicago, San Francisco, Sydney, Johannesburg, Mexico City, Abidjan et Kigali (Rwanda).

"Avec la déontologie du savoir-vivre, on règle presque tous les problèmes. Il suffit d'être bien élevé, de respecter les gens et les lieux", souligne François Pasquier. "Chacun apporte les mets qu'il désire. Il n'y a aucune participation payante. Tous les participants sont parrainés. Jamais, on aurait imaginé pérenniser un tel événement secret et gratuit".