Le drame des réfugiés tchétchènes: une expo photo de Maryvonne Arnaud à Lyon
" Tchétchènes hors sol ", c'est le nom d'une exposition présentée au Centre d'histoire de la résistance et de la déportation, à Lyon, du 23 avril au 27 septembre. On y découvre les photos de Maryvonne Arnaud qui est allée plusieurs fois à la rencontre des Tchétchènes dans les camps de réfugiés, installés dans leur pays ou en Pologne et en Turquie.
Pour rappel, la Tchétchénie est arrivée sur le devant de l'actualité en 1991. Cette année là, la petite république de la fédération de Russie réclamait son indépendance. Un coup d'état la proclamera. Les Russes enverront alors 20 000 soldats sur place mais après deux ans de combats, un traité de paix est signé sans régler le question de l'indépendance. Malgré des élections libres, Vladimir Poutine, alors premier ministre russe, lance en août 1999 une opération militaire de 80 000 hommes. Il la justifie en brandissant la menace terroriste. Plusieurs attentats attribués aux extrémistes tchétchènes sur le territoire russe ( la tragédie de Beslan en fera partie) ont eu lieu et les nationalismes sont de plus en plus exacerbés. Les enjeux de cette guerre échappent parfois aux occidentaux mais la violence de l'armée russe elle, est sans appel. Villages et villes dévastés, pillages, viols, exécution sommaire. Durant la seule année 2002, près de 3 000 civils sont morts assassinés sous la torture ou sous les balles. Selon les ONG, ce conflit aurait fait près de 100 000 morts (soit 10% de la population) et autant de réfugiés. Côté politique, c'est un jeune cerbère de 32 ans, Ramzan Kadyrov qui a été installé au pouvoir à Grozny par Poutine. Les combats, eux continuent. La guerre n'est pas finie, elle est désormais souterraine. Et les Tchétchènes n'ont pas fini de souffrir.
Un peu plus d'infos sur la Tchétchénie sur le site de la documentation française.
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