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La rue Claude Monet à Giverny sous la protection de Sentinelle

Chaque année, 800 000 touristes se rendent à Giverny dans l’Eure. La petite commune de Normandie est très prisée pour l’héritage de Claude Monet. Mais au milieu des visiteurs se sont des hommes en armes qui patrouillent, et notamment dans la longue ligne droite de la rue Claude Monet. L’opération Sentinelle s’est déployée après l’attentat de Nice le 14 juillet dernier.
Article rédigé par franceinfo
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Des chicanes ont été rajoutées tout au long de la rue pour ralentir le traffic automobile.
 (capture d'écran France 3 / Culturebox)
À Giverny, musée, boutiques et restaurent sont concentrés dans cette rue Claude Monet, qui porte l’héritage du peintre. Mais au lendemain des attentats, les autorités ont rapidement décidé d’installer dans cette ligne droite des chicanes, certes inesthétiques mais efficaces. "C’était une rue dangereuse, quelqu’un lancé d’un bout de Giverny à l’autre pouvait atteindre une vitesse importante dans cette zone pendant toute la période touristique", confie Monique Delemme, la maire adjointe de la commune normande.

Un sentiment de sécurité

Une période de surveillance renforcée dont la commune bénéficie grâce à une présence militaire plus musclée, comme l’explique Thierry Coudert, le préfet de l’Eure. "Le souci principal est un souci de protection. Il faut faire en sorte qu’un des principaux sites touristiques français puisse continuer à fonctionner, il y a toute les nationalités à Giverny, c’est important pour l’économie". Des visiteurs qui ne semblent d’ailleurs pas perturbés par les hommes en uniforme et qui ressentent même un sentiment de sécurité. "En lisant les informations, nous étions un peu inquiets mais ici nous nous sentons en sécurité, nous profitons de nos vacances", avoue Ray, un touriste vietnamien.

Reportage : V. Arnould / P. Derouet / B. Delande / S. Dufour

 

Des avis divisés

Pourtant, côté professionnels, les discours sont plus mitigés. Si certains approuvent, d’autres restent sceptiques quant à la présence des forces armées. "Mais la ville ne craignait rien, elle n’était pas en danger. On ne vit pas dans la peur donc ça ne change pas grand-chose", souligne Aurélie De Rul, gérante d'une boulangerie-restaurant.

Les habitudes à Giverny vont changer dès l’année prochaine, bornes rétractables, chicanes définitives, vidéosurveillance, tous ces aménagements sont envisagés pour préserver à l’avenir ce lieu mythique. 

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