La Maison de l'histoire de France abandonnée
"Nous constatons avec satisfaction que François Hollande et la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, ont respecté la parole donnée au sujet de la Maison de l'histoire de France (MHF)", souligne dans un communiqué l'intersyndicale, qui organise une conférence de presse jeudi aux Archives nationales.
Estimant le projet "coûteux" et "daté", la ministre de la Culture a annoncé vendredi dernier "s'orienter sur une formule plus souple, une mise en réseaux de nos musées d'histoire à travers un organe pilote incarné par un site internet".
"Exit la Maison de l'histoire de France et sa Galerie des temps, ses salles d'exposition, de projection, son auditorium, ses appartements, et son parking.Les Archives nationales sont confirmées dans l'intégrité et la totalité du périmètre de leur site parisien", se félicite l'intersyndicale. Il s'agit, précise le communiqué, de 13.000 m2 de dépôts, bureaux, ateliers, salles d'exposition, mais également d'emplois, "dont les Archives nationales ont pourtant un besoin vital".
Colère et grève des personnels
La Maison de l'histoire de France, voulue par l'ancien président mais critiquée par plusieurs historiens, est depuis le 1er janvier 2012 un établissement public, présidé par Maryvonne de Saint-Pulgent.
L'ancien chef de l'Etat avait choisi en septembre 2010 de l'installer sur le site parisien des Archives nationales, dans le Marais. Ce projet avait provoqué la colère des personnels qui avaient déclenché une grève générale puis une occupation des locaux de plusieurs mois. Nicolas Sarkozy souhaitait ouvrir la MHF au public en 2015.
"Cette victoire appartient aux personnels, toutes filières et catégories confondues, et à leur intersyndicale, qui ont su rester fermes, unis et déterminés malgré toutes les pressions", conclut le communiqué.
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