La Fiac s'ouvre sur le monde et la ville
173 galeristes venant de 23 pays au Grand Palais, c’est l’écrin de la Fiac, là où se pressent les collectionneurs. Avant l’ouverture au public, les plus fortunés comme Bernard Arnault et François Pinault, dont la concurrence passe beaucoup par le marché de l’art contemporain, auront eu droit à des visites très privées.
Le visiteur qui, lui, ne vient que pour le plaisir des yeux restera sans doute ébahi devant "L’arc de Saint-Gilles" œuvre du chinois Huang Yong Ping exposée chez le très tendance galeriste parisien Kamel Mennour. Les stars du marché sont là, souvent chez plusieurs galeristes à la fois : Jeff Koons, Anish Kapoor, alors que la Fiac continue de présenter des artistes moins récents, mais dont la valeur est inébranlable, le meilleur exemple étant Jean-Michel Basquiat, qui 27 ans après sa mort, est l’artiste en tête du classement annuel Artprice, devant les américains vivants, Christopher Wool et Jeff Koons.
La Fiac cette année c’est aussi pour la seconde fois, "Officielle" à la Cité de la mode et du design, 69 galeries dont 19 françaises, 22 américaines et pour la première fois une tunisienne, Selma Feriani. A deux pas de la gare d’Austerlitz, on y trouve les artistes de demain, plus d’audace qu’au Grand Palais et forcément des prix plus abordables.
La grande nouveauté cette année c’est le parcours tout au long de la Seine, qu’on peut faire en batobus. De la BNF François Mitterrand à la Maison de la radio. Plus d’une dizaine de lieux, dont de nombreux en plein air et gratuits comme le Musée d’Histoire naturelle et ses œuvres en phase avec la nature (COP21 oblige) et les jardins des Tuileries.
Radio France est pour la première fois partenaire de la Fiac avec des œuvres sonores créées notamment par l’atelier de création radiophonique et dont les cellules d’écoutes ont été réalisées par les étudiants de l’école Boule. A voir aussi les off, comme Slick, juste en face du Grand Palais et la nuit des galeristes un peu partout dans Paris.
►►► Quelques chiffres clés pour comprendre l’art contemporain :
2015 : 1.76 milliard de Dollars. -12%, essentiellement en raison d’un effondrement en Chine.
35% du chiffre mondial repose sur 10 artistes seulement.
A New York première place mondiale, le trio de tête Basquiat-Wool-Koons pèse 320 millions de dollars soit près de dix fois l’ensemble des ventes en France.
Evolution sur les quinze dernières années : + 1800%.
13pc du marché mondial de l’art : poids de l’art contemporain.
Place des artistes français dans le marché mondial : 0.9%.
A la Fiac prix d’un emplacement de 40m2 : 30.000 euros.
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