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L'artiste performeuse Déborah de Robertis se dénude au sanctuaire de Lourdes : procès en mai

Un nouveau procès pour Déborah de Robertis : l'artiste performeuse franco-luxembourgeoise devra comparaître devant le tribunal correctionnel de Tarbes en mai pour exhibition sexuelle. L'artiste a été interpellée samedi 1er septembre dans le sanctuaire de Lourdes où elle s'était mise nue, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
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L'artiste franco luxembourgeoise Déborah de Robertis en octobre 2017, au Tribunal de Paris. Elle comparaiisait pour un procès pour exhibition sexuelle, après une performance dénudee devant la Joconde au Louvre.
 (Aurelien Morissard / IP3 PRESS/MAXPPP)

Selon le JDD.fr qui a révélé l'affaire, l'artiste performeuse féministe de 34 ans s'était dénudée dans le sanctuaire et s'était placée, les mains jointes et la tête couverte d'un voile bleu, devant la grotte. Des personnes sont intervenues pour cacher sa nudité et ont appelé la police.



Renvoyée à l'audience correctionnelle du 19 mai pour exhibition sexuelle

"Les policiers ont été appelés par des personnes sur place, ils l'ont interpellée et placée quelques heures en garde à vue", a indiqué à l'AFP le procureur de Tarbes, Pierre Aurignac, précisant que la jeune femme avait expliqué la portée artistique de son geste. Déborah de Robertis a été renvoyée à l'audience correctionnelle du 19 mai prochain pour être jugée pour exhibition sexuelle, a précisé Pierre Aurignac.

Dans un communiqué, le Sanctuaire de Lourdes a annoncé qu'il avait porté plainte contre cette femme qui s'est présentée "complètement dénudée à la Grotte" pendant une procession eucharistique. "Nous condamnons cet acte d'exhibitionnisme qui a choqué les fidèles présents à la Grotte à ce moment-là", a écrit le Sanctuaire, évoquant cet "acte prémédité, lié à une démarche prétendument artistique". "Nous déplorons un tel mépris de la conscience religieuse et de la liberté de culte", a poursuivi le Sanctuaire, en demandant "le respect du caractère sacré de nos lieux de culte conformément au principe de la liberté religieuse". Le Sanctuaire exprime en outre tous ses "regrets aux pèlerins présents et en particulier aux familles accompagnant des enfants".

"Acte militant et artistique" 

En octobre dernier, la jeune femme avait déjà été convoquée devant le tribunal correctionnel de Paris pour exhibition sexuelle après une performance similaire au musée du Louvre à proximité de la Joconde. La juridiction parisienne l'avait relaxée, retenant les arguments de la défense, qui affirmait qu'elle accomplissait un "acte militant et artistique" et que l'on n'y retrouvait "pas d'élément intentionnel" de commettre une exhibition sexuelle. Cette performance consistait à "interroger la place des femmes dans l'histoire de l'art", avait-elle alors expliqué. En revanche, l'artiste avait été condamnée à effectuer 35 heures de travail d'intérêt général pour avoir mordu au bras un gardien.

Déborah de Robertis est une habituée des prétoires. En février, elle avait déjà été relaxée pour deux autres performances. Tandis qu'en 2014 et 2016, elle avait fait l'objet de deux rappels à la loi pour des performances dénudées au musée d'Orsay sous les toiles, "L'origine du monde", de Gustave Courbet, puis "L'Olympia", d'Edouard Manet.

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