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L'art et la nuit, l'art et l'amour, l'art et la danse, Chagall, Picasso : les expositions à voir en régions cet automne
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franceinfo
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franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 11/09/2018 10:56
En régions cet automne, deux grandes expositions transversales célèbrent la peinture de la nuit au Pompidou-Metz, l'art et l'amour au Louvre Lens, tandis que le LaM de Villeneuve-d'Ascq s'intéresse à la danse. Du côté des monographies, on verra Chagall à Aix-en-Provence, Bernar Venet à Lyon et à Nice, Joana Vasconcelos à Strasbourg, Picasso à Nîmes…
A gauche © Collection du Mobilier national / Isabelle Bideau - A droite © Vincent Everarts de Velp
Le Centre Pompidou-Metz nous plonge dans la nuit, celle qu'ont représentée et ressentie les peintres modernes et contemporains. L'exposition se veut une expérience nocturne, une déambulation qui transforme le visiteur en noctambule et qui entend transmettre le vertige que procure la nuit. Une centaine d'artistes de Claude Monet ou Paul Klee à Gerhardt Richter ou Louise Bourgeois, en résonance avec la musique, la littérature, la vidéo et la photographie. Du 13 octobre 2018 au 15 avril 2019. Ici Peter Doig, "Milky Way", 1989-90, Scottish National Gallery of Modern Art
(Peter Doig. All Rights Reserved, DACS/Artimage 2018. Photo: Jochen Littkemann / ADAGP Paris, 2018)
Le Louvre-Lens écrit une histoire des manières d'aimer au cours du temps et dans le monde à travers 250 œuvres d'art mêlant les techniques et les civilisations, du péché originel à l'amour libre. Statuaire antique, objets du Moyen-Age, peintures de Memling, Fragonard, Delacroix, sculptures de Rodin, Claudel ou Niki de Saint-Phalle, le musée expose 250 œuvres d'art qui évoquent l'adoration, la passion, la galanterie, le libertinage, le romantisme dans un parcours ponctué de citations littéraires et d'extraits de films. Du 26 septembre 2018 au 21 janvier 2019. Ici, Lucas de Leyde, "Les fiancés", vers 1525, huile sur bois, Strasbourg, Musée des Beaux-arts
(Collection du Mobilier national / Isabelle Bideau)
Art brut et danse ? Le LaM a voulu révéler les liens entre les deux, du tournoiement de la ronde et du manège aux danses rituelles. Gestes ordinaires et gestuelles hystériques des patientes de Charcot, dessins de Nijinski ou dessins automatiques spirites… Le LaM réunit 250 œuvres, des dessins, des photographies, des sculptures, des films de trente artistes. Le musée expose aussi les mouvements de danse de Rodin, inspirés de la nature, de représentations antiques ou des traditions : sculptures, dessins, objets et documents de sa collection personnelle. Du 28 septembre 2018 au 6 janvier 2019. Ici, John Elsas, "Du musst in einen Cireus gehn", 4 février 1930, Museum Im Lagerhaus, St. Gallen
(photo DR)
Le Musée d'arts de Nantes revient sur le salon organisé dans la ville en octobre 1886. Parmi les 1800 œuvres exposées alors, à côté des artistes académiques, l'avant-garde était présente : Renoir, Sisley, Seurat, Guillaumin, Stevens, Rodin apportaient la modernité à Nantes. Les impressionnistes faisaient scandale, déclenchaient des polémiques dans la presse locale et changeaient l'appréhension du public. Du 12 octobre 2018 au 13 janvier 2019. Ici, Claude Monet, "Tempête", côtes de Belle-Ile, 1886, Musée d'Orsay, photographie
(RMN-GP (musée d'Orsay) / René-Gabriel Ojéda)
L'Hôtel de Caumont-Centre d'Art d'Aix-en-Provence se penche sur la deuxième partie de la carrière de Marc Chagall, entre 1948 et 1985, une époque où il a exploré le noir et blanc, ses lumières, ses ombres, ses matières et ses transparences, et où il a aussi revisité les couleurs, enrichissant sa palette. L'exposition rassemble une centaine d'œuvre qui témoignent de ces recherches. Du 1er novembre 2018 au 24 mars 2019.
Marc Chagall, "Les amoureux au poteau", 1951, Collection Odermtt-Vedovi
(Adagp, Paris, 2018)
Le Musée de Grenoble, qui conserve une belle collection d'antiquités égyptiennes, propose en partenariat avec le Louvre une immersion au cœur du temple de Karnak, dans la ville de Thèbes (l'actuelle Louxor) il y a 3000 ans. Dans ce foyer du culte d'Amon, le roi des dieux, le clergé masculin et aussi féminin jouait un rôle majeur, politique, administratif et économique, en contrepoint du pouvoir pharaonique. L'exposition propose de découvrir le fonctionnement de la société du temple. Du 25 octobre 2018 au 27 janvier 2019. Ici, "Vignette initiale du Livre des morts d'Ankhesenaset, Troisième période intermédiaire, fin de la 21e dynastie, 1069-943 av. J-C, Papyrus, Paris, Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits
( BnF)
Après 18 mois de travaux et six de fermeture, la Piscine de Roubaix rouvre ses portes avec 2000 m2 supplémentaires et cinq expositions. Hervé di Rosa le Sétois vagabond et notamment ses dernières œuvres céramiques réalisées au Portugal. Une lecture de "L'Homme au mouton", sculpture de Picasso, en lien avec des œuvres d'autres artistes. Un "Buste de Diane Bataille" en bronze d'Alberto Giacometti en regard d'œuvres de Bourdelle et Rodin. Des œuvres contemporaines ressuscitent les "tableaux fantômes" du musée de Bailleul (Nord), détruits en mars 1918 : c'est la neuvième et dernière étape de l'opération lancée par Luc Hosspied, l'animateur de la "plus petite galerie du monde". Et des céramiste belges dialoguent avec les collections de la Piscine. Réouverture le 20 octobre 2018, expositions jusqu'au 20 janvier 2019. Ici, Hervé di Rosa, "En pleine Tronche – Etape 7 : Binh-Duong, Vietnam", 1996, Laque, nacre et coquille d'œuf sur bois. Collection particulière
(ADAGP, Paris 2018. Photo : Pierre Schwartz))
Le Musée d'art contemporain de Lyon expose 170 œuvres, performances, dessins, diagrammes, peintures, photographies, œuvres sonores, films, sculptures qui retracent 60 ans du travail de Bernar Venet. Un artiste conduit par la raison et l'intuition, qui à 20 ans se couche au milieu de détritus, enduit des toiles de goudron ou montre un tas de charbon, s'intéresse aux sciences exactes, songe à s'arrêter, puis revient avec des toiles sur châssis et des sculptures monumentales. Du 21 septembre 2018 au 6 janvier 2019. A Nice, le MAMAC (Musée d'art moderne et d'art contemporain) se penche sur les "années conceptuelles" de Bernar Venet (1966-1976), une période où il intègre les recherches scientifiques et les mathématiques à son art. Du 12 octobre 2018 au 13 janvier 2019. Ici, Bernar Venet, "Effondrement : huit lignes indéterminées", 2009 (exposé à Lyon)
(photo : Sylvie Leonard © Adagp, Paris, 2018)
Dans le cadre de Picasso-Méditerranée, le Carré d'Art s'intéresse aux créations de Picasso pendant la période tourmentée autour de la Seconde Guerre mondiale, depuis la Guerre d'Espagne, avec Guernica en 1937, jusqu'au "Massacre en Corée" en 1951. Une exposition de 39 œuvres du maître espagnol en dialogue avec des artistes contemporains et, en écho, quatre artistes d'aujourd'hui, d'ex-Yougoslavie, de Syrie, de Palestine, d'Albanie. Du 25 octobre 2018 au 3 mars 2019. Ici, Pablo Picasso, "La suppliante", 1937 – Musée national Picasso, Paris
(Photo RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris)/Mathieu Rabeau. © Succession Picasso 2018.)
Joana Vasconcelos investit la salle d'exposition du Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg pour en faire une demeure extravagante pleine d'objets aux pouvoir extraordinaires, avec 24 œuvres dont certaines pièces iconiques. L'artiste portugaise à l'esthétique glamour part d'objets du quotidien qu'elle transforme en utilisant l'artisanat de son pays, céramique, broderie, ferronnerie. Du 5 octobre 2018 au 17 février 2019. Ici, Joana Vasconcelos, "Choucroute", 2018, Chariot de coiffeur, crochet en laine fait à la main, ornements, polyester, Collection de l'artiste
(Unidade Infinita Projectos © Joana Vasconcelos / Adagp, Paris, 2018 )
A Montpellier, le Pavillon populaire fait le récit du mouvement pour les droits civiques dans le Sud des Etats-Unis pendant la décennie 1960-1970, avec des images, souvent inédites, de photographes amateurs ou de renommée internationale et de journalistes locaux. Un nouveau volet de la programmation du Pavillon populaire consacrée au lien entre photographie et histoire. Du 17 octobre 2018 au 6 janvier 2019. Ici, "Manifestant en deuil au King Memorial Service", 1968
(Bob Adelman)
Le Mucem expose la "période africaine" de Mohammed Kacimi (1942-2003), les dix dernières années de sa vie, où il rompt avec l'art occidental et les courants qui l'ont influencé pour ouvrir une voie plus personnelle. L'exposition du musée marseillais veut révéler le rôle joué par le plasticien marocain, un des plus importants de son temps, auprès des artistes du monde arabe, qu'il a aidés dans leur propre "transition africaine". Du 23 novembre 2018 au 3 mars 2019. Ici, Mohammed Kacimi, "Sans titre", 1994
(Jean Grelet, Le Labo Photo, Bordeaux)
Le Musée des Beaux-arts de Lyon raconte la vie et le règne de Tiberius Claudius Drusus, né à Lyon et proclamé empereur par la garde prétorienne après l'assassinat de Caligula en 41 de notre ère. Il est décrit comme un être faible et influençable par la littérature antique, atteint par la réputation sulfureuse de ses épouses Messaline et Agrippine et par le destin tragique de son fils Britannicus. Pourtant, les recherches récentes rectifient cette image qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours : elles révèlent un homme cultivé, bon gestionnaire, promoteur de réformes efficaces et soucieux de son peuple. L'exposition présente ce nouveau visage de Claude à travers plus de 150 œuvres. Du 1er décembre au 4 mars. Ici, Bas-relief des Prétoriens provenant de l'arc de Claude (détail), Rome, vers 51-52 ap. J-C, Paris, Musée du Louvre
(Photo © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / Hervé Lewandowski)
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