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L'art dans la Deuxième Guerre mondiale, oeuvres choisies
Publié le 06/12/2016 06:30
Temps de lecture : 1min
L'art en guerre ? Le Musée d'art moderne de la Ville de Paris s'est interrogé sur le destin de l'art et des artistes pendant la Seconde Guerre mondiale. Certains se sont réfugiés dans le sud, à la campagne, à la montagne, parfois dans la clandestinité, parfois simplement en retrait du monde de l'art. D'autres ont été arrêtés, détenus, déportés dans les camps de la mort, parce qu'ils étaient juifs ou suspects de sympathies communistes. Quelques-uns enfin ont fait preuve de complaisance à l'égard des nazis... Pour la plupart, quelles que soient leurs conditions de vie, ils ont continué à produire des oeuvres d'art généralement marquées par l'histoire tragique de leur temps (jusqu'au 17 février)
Nature morte à la tête de mort, poireaux, pot devant la fenêtre, 1945. Pendant la guerre, Pablo Picasso s’enferme dans son atelier parisien. Il est menacé par la Gestapo, mis au rancart. Pour lui, peindre c’est résister. Alors il résiste en peignant de toutes ses forces.
(Collection particulière © Succession Picasso 2012)
Rosace II, 1941. L’artiste juif allemand, précurseur de la peinture non figurative, a été interné dans plusieurs camps français, s’est caché dans les Pyrénées avant d’être déporté et tué dans un camp de Pologne
(Musées de Pontoise Otto Freundlich © Imec Images)
Souffrance, souffrance, 1941. Il retrouve ses amis surréalistes à Marseille, se réfugie dans le sud-ouest, puis se cache près de Gap. Démuni, il peint avec du brou de noix et de la peinture à la cire, sur du papier
(Musée d’Art Moderne / Roger – Viollet © ADAGP, Paris 2012)
Le Conquérant, 1942.Employé au service des eaux de Mulhouse, peintre amateur, Joseph Steib prend pour cible de ses peintures le régime nazi et surtout Hitler
(Collection particulière, Strasbourg © Joseph Steib Photo © Klaus Stoeber)
Portrait d'un prisonnier de guerre, 1945. Bien que menacé par la Gestapo, Otto Dix reste en Allemagne. Mobilisé en 1944, il est fait prisonnier par les Français et detenu près de Colmar, où on lui permet de peindre
(Musée Unterlinden, Colmar © ADAGP, Paris 2012)
Sans titre, 1940-1942. Juive allemande, Charlotte Salomon, réfugiée en France, est internée à Gurs, relâchée, puis déportée et tuée, enceinte, à Auschwitz. Ces gouaches font partie de l’histoire de sa vie, peinte pendant ces années noires
(Musée d’art juif, Amsterdam, Pays-Bas © Collection Jewish Historical Museum, Ams)
Intérieur camp de Melun, 1940. Peintre communiste d'origine russe, résistant, Boris Taslitzky est arrêté, s'évade, est de nouveau arrêté. Il peint au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) et à Buchenwald, où il a réalisé 200 dessins
(Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne © ADAGP, Paris 2012)
Photomontage, 1946. Artiste dada né à Vienne, photographe à Berlin, Raoul Hausmann fait partie des « artistes dégénérés ». Marié avec une juive, il quitte Paris en 1939 pour se réfugier dans le Limousin, à Peyrat-le-Château
(Musée d’art moderne de Saint-Etienne-Métropole/Yves Bresson © ADAGP, Paris 2012)
Femme dans la nuit, 1945. L’artiste catalan a beaucoup navigué entre l’Espagne et la France, où il est revenu au moment de la Guerre Civile. Pendant l’occupation allemande, il regagne l’Espagne en 1942, vivant à Palma de Majorque puis à Barcelone.
(Collection Nahmad/DR © Succession Miró © ADAGP, Paris 2012)
Homo Homini Lupus (Le pendu). L'homme est un loup pour l'homme. Peint en 1944, ce tableau est un cri de révolte de Georges Rouault contre les horreurs de la guerre.
(Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN / Droits réservés © ADAGP, Paris 2012)
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