Cet article date de plus de huit ans.
Jean Genet l’éternel rebelle au Mucem de Marseille 30 ans après sa mort
Il y a tout juste 30 ans, le 15 avril 1986, s’éteignait l’un des écrivains à la fois les plus controversés et admirés du XXe siècle. Au terme d’une vie chaotique, Jean Genet laisse à la postérité des textes merveilleux et un mythe aujourd’hui encore intact. Un mythe auquel le Mucem, Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, consacre une exposition : "Jean Genet, l’échappée belle".
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Temps de lecture : 2min
Reportage : J-L.Boudart / J.Hessas / M.Morand
C’est un drôle de parcours que celui de Jean Genet. Né de père inconnu, il est abandonné par sa mère à l’âge de sept mois. Un sentiment d’abandon qui le suivra toute sa vie. Tout jeune, Genet rêve d’ailleurs, de voyage et de fuite. A dix ans il commet son premier vol, un premier fait d’arme qui contribue à construire sa légende. Adolescent fugueur et rebelle, il fait plusieurs séjours en maison de correction avant de s’engager dans la Légion, qu’il finit par déserter.
Nouvelles sanctions et toujours ce sentiment d’être mal aimé, incompris, en marge de la société. En prison, Jean Genet s’évade à travers les mots. Plusieurs de ses romans ont été écrits en cellule. Et c’est ce qui le sauve : son talent exceptionnel (surtout lorsqu’on sait qu’il n’a pour tout bagage qu’un certificat d’études) est reconnu par les plus grands : Cocteau, Sartre qui écrivit un essai sur lui ("Saint Genet, comédien et martyr" - 1952) et Giacometti, seul artiste que Genet dit avoir admiré, qui devint son ami.
Cette existence entre ombre et lumière, le Mucem a voulu la retracer à travers trois trois parties associées à chaque fois à une œuvre, à un moment de sa vie et à un territoire de cette Méditerranée qu’il a tant aimée. "Le journal du voleur" qui retrace ses jeunes années mouvementées est associé à l’Espagne, "Les Paravents" ode à la révolte anti-colonialiste est évidemment liée à l’Algérie, quant à la dernière partie intitulée "Un captif amoureux", elle fait référence à la fin de la vie de Jean Genet qui a pris fait et cause pour les Palestiniens.
A travers documents, photos, écrits et œuvres notamment de Giacometti ou d’Ernest Pignon-Ernest, le visiteur navigue sur ce fleuve loin d’être tranquille que furent la vie et l’œuvre de Jean Genet.
C’est un drôle de parcours que celui de Jean Genet. Né de père inconnu, il est abandonné par sa mère à l’âge de sept mois. Un sentiment d’abandon qui le suivra toute sa vie. Tout jeune, Genet rêve d’ailleurs, de voyage et de fuite. A dix ans il commet son premier vol, un premier fait d’arme qui contribue à construire sa légende. Adolescent fugueur et rebelle, il fait plusieurs séjours en maison de correction avant de s’engager dans la Légion, qu’il finit par déserter.
Nouvelles sanctions et toujours ce sentiment d’être mal aimé, incompris, en marge de la société. En prison, Jean Genet s’évade à travers les mots. Plusieurs de ses romans ont été écrits en cellule. Et c’est ce qui le sauve : son talent exceptionnel (surtout lorsqu’on sait qu’il n’a pour tout bagage qu’un certificat d’études) est reconnu par les plus grands : Cocteau, Sartre qui écrivit un essai sur lui ("Saint Genet, comédien et martyr" - 1952) et Giacometti, seul artiste que Genet dit avoir admiré, qui devint son ami.
Cette existence entre ombre et lumière, le Mucem a voulu la retracer à travers trois trois parties associées à chaque fois à une œuvre, à un moment de sa vie et à un territoire de cette Méditerranée qu’il a tant aimée. "Le journal du voleur" qui retrace ses jeunes années mouvementées est associé à l’Espagne, "Les Paravents" ode à la révolte anti-colonialiste est évidemment liée à l’Algérie, quant à la dernière partie intitulée "Un captif amoureux", elle fait référence à la fin de la vie de Jean Genet qui a pris fait et cause pour les Palestiniens.
A travers documents, photos, écrits et œuvres notamment de Giacometti ou d’Ernest Pignon-Ernest, le visiteur navigue sur ce fleuve loin d’être tranquille que furent la vie et l’œuvre de Jean Genet.
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