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Hervé Di Rosa met la vie de Mourenx dans un musée d'art modeste

Mourenx a désormais son musée d'Art Modeste. Elle le doit à Hervé Di Rosa le chef de file de ce courant artistique né à la fin des années 80. L'artiste a collecté auprès des habitants de la ville et du bassin de Lacq des objets du quotidien. Résultat : une vitrine mise en scène à l'entrée de la médiathèque de Mourenx raconte, à sa manière plus d'un demi-siècle de vie locale.
Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le musée d'art modeste de Mourenx
 (France 3 / Culturebox)
Reportage France 3 Pau Sud-Aquitaine E. Daycard / C. Pipard / O. Pallas

Imaginez une grande vitrine à l'entrée d'un espace public. Les gens s'approchent et constatent qu'elle est remplit d'objets simples. On dirait un inventaire à la Prévert. Il y a sur des étagères, des casques de chantier à côté d'un jeu des années 50, "Le petit chimiste", et tous ses ustensiles. Une radio des années 60 vers laquelle semblent rouler des cyclistes en plomb. Des cartes postales, une bouteille de bière, une lampe à pétrole rouillée, une machine à écrire.

J'adore, je me suis élevé ici donc c'est mon histoire. Tou ce qu'il y a derrière cette vitrine, je l'ai vécu de par mes parents, de par ce que j'ai vu.

Fernand Barusa , un Mourenxois
Comme il l'a fait à Sète, sa ville natale, en 2000, mais aussi  à Miami, Hervé Di Rosa s'emploie à mettre en musée son concept d'art modeste. Celui qui, au fond, peut faire de tout un chacun un artiste. La preuve.

"Des morceaux des gens"

A Mourenx, l'artiste a réussi son pari. Avec les 300 objets du quotidien qu'il a récupérés auprès des Morenxois il retisse le fil de leur histoire. Son musée interpelle, c'est évident  et il en est heureux : "Des peintres et des artistes ont mis des semaines à faire une oeuvre et on voit les gens passer devant et la regarder 10 secondes. C'est un peu frustrant. Là, comme ce ne sont pas des objets que j'ai réalisés moi-même mais qui sont des morceaux des gens, je pensais qu'un minimum d'attention et de respect était nécessaire". 

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