Google permet la visite virtuelle de six musées français
151 musées dans 40 pays
Le château de Versailles, partenaire d'Art Project depuis ses débuts, participe aujourd'hui à l'opération avec cinq autres sites : le musée d'Orsay, le musée de l'Orangerie, le château de Fontainebleau, le musée du Quai Branly et le château de Chantilly.
Les musées partenaires choisissent les oeuvres mises en ligne, et certains offrent la possibilité d'une visite virtuelle, grâce à la technologie Street View de Google.
Pour cette nouvelle version, Google a noué des partenariats avec 151 institutions dans 40 pays à travers le monde, contre 17 musées répartis dans 9 pays essentiellement européens à l'origine. Preuve, d'après le géant d'internet, que les réticences d'abord exprimées par certains musées, inquiets de voir baisser la fréquentation de leurs institutions, sont en train de se dissiper. Avec la fonction "Discover", les trésors des musées partenaires sont réunis instantanément par thèmes ou par artistes.
Les passionnés d'art peuvent ainsi pour la première fois découvrir au plus près les écritures de la Pierre du Soleil au Mexique ou encore la minutie du chef d'oeuvre pointilliste "Un dimanche après-midi à l'île de la Grande Jatte" de Georges Seurat.
Pour Catherine Pégard, présidente du domaine national de Versailles, "l'intérêt pour le visiteur virtuel est de visualiser les oeuvres dans leur contexte, prenant tout leur sens dans le décor des Grands Appartements royaux et de la Galerie des Glaces".
Le Louvre sur la touche
D'une institution à l'autre, le nombre d'oeuvres numérisées est très variable : 25 pour le quai Branly contre 255 pour le musée d'Orsay et plus de 5.000 pour le centre d'art Britannique de Yale. On y trouve des peintures, parmi lesquelles 14 toiles de Vermeer et 97 de Monet, mais aussi des sculptures et de l'architecture, indique Amit Sood, responsable du projet.
Certains grands musées comme le Louvre ou le Centre Pompidou n'ont toutefois pas mis à disposition du site leurs collections. Un problème de temps et d'emploi du temps, assure un responsable de la communication du Louvre. "Il n'y a pas de refus de principe, mais nous avons choisi en priorité cette année d'enrichir notre propre site internet", a indiqué un porte-parole du Louvre.
Pour les musées, l'intérêt est triple, estime Amit Sood : toucher de nouveaux publics, augmenter le trafic de leurs propres sites internet, et augmenter leur visibilité. "Et de nombreux musées sont convaincus que c'est leur mission" que de mettre leurs oeuvres à disposition du plus grand nombre, dit-il. En travaillant sur Art Project, "nous avons tous découvert des musées que nous n'aurions jamais visité sans ce projet", ajoute-t-il.
"Art Project est le fruit de notre engagement envers tous les types d'arts, de cultures et de civilisations à travers le monde. Il ne concerne plus uniquement l'étudiant indien qui désire visiter le MoMA à New-York. Il concerne maintenant également l'étudiant américain qui souhaite visiter la National Gallery de Delhi", a souligné Amit Sood.
Google, qui a créé à Paris un institut culturel, poursuit son travail de numérisation et d'archivage tous azimuts avec notamment la réalisation en cours des images haute résolution des Manuscrits de la Mer Morte, les archives de personnalités comme Nelson Mandela, mais aussi des modèles en 3D de villes françaises du XVIIIe siècle.
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