Cet article date de plus d'un an.

Fernand Léger, l’homme et l’artiste, raconté en photos dans sa ville natale en Normandie

Le musée Fernand Léger - André Mare à Argentan propose une exposition qui révèle l'intimité de l'artiste à travers des clichés de grands photographes ou de proches.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Nadia Khodossievitch, l'épouse de Fernand Léger. Ses réalisations ont traversé les grands courants de peinture du XXe siècle. (France 3 Normandie)

Venir à Argentan dans l'Orne, c’est replonger dans les premières années de Fernand Léger. C'est là que ce fils d’un éleveur de bœufs normand naît en 1881. Il y passe son enfance avant de descendre à Paris à 19 ans pour tenter sa chance dans le monde artistique.

Depuis 2019, sa maison d'enfance abrite un musée qui rend hommage à ce pionnier du cubisme ainsi qu'à André Mare, un autre enfant de la ville, précurseur des arts décoratifs en France et ami de Léger. Ici, dans les murs qui l’ont vu grandir, on découvre ses dessins de jeunesse, des lithographies, des livres illustrés, des objets d’art décoratif et des œuvres picturales et jusqu'au 3 décembre prochain, une exposition intitulée Fernand Léger, l’homme artiste

Le musée Fernand Léger à Argentan présente des photographies de l’artiste dans son intimité ou dans son atelier. 

Des clichés pris par des proches ou des professionnels, comme Robert Doisneau
Expo Fernand Léger L'homme artiste Le musée Fernand Léger à Argentan présente des photographies de l’artiste dans son intimité ou dans son atelier. Des clichés pris par des proches ou des professionnels, comme Robert Doisneau (France 3 Normandie D. Migniau / A. Danis / V. Potel)

La vie de tous les jours

Une trentaine de photographies retrace sa vie, dans ses ateliers parisiens dans les années 1950, pendant ses séjours à la maison du Gros-Tilleul à Gif-sur-Yvette (Essonne) ou à Touques (Calvados). Certaines sont signées de grands noms : Daniel Wallard, Sabine Weiss ou encore Robert Doisneau. 

Fernand Léger avec une de ses sculptures les plus connues, "Le Grand Tournesol" . (France 3 Normandie)

On découvre ses amis mais aussi son épouse, l’artiste Nadia Khodossievitch. Née en en 1904 dans une famille pauvre de Biélorussie, elle a émigré à Paris en 1925 avec la ferme intention de devenir peintre. Elle le deviendra, avec talent, mais sera aussi résistante et militante communiste. Etudiante puis assistante de Fernand Léger, Nadia devient sa maitresse (malgré les vingt-trois années qui les séparent) puis son épouse trois ans avant la mort du peintre. 

Le musée des années d'enfance

Pour découvrir Fernand Léger, deux solutions s’offrent au public. Soit se rendre à Biot dans les Alpes-Maritimes où se trouve le Musée Fernand Léger, bâti sur un terrain acquis par le peintre quelques temps avant sa mort en 1955. Soit partir à l'opposé, vers la Normandie pour visiter le musée d'Argentan. Peut-être moins connu que le site de Biot, il offre un cadre idéal pour découvrir une facette plus intime du peintre décédé en 1955 à Gif-sur-Yvette. Fernard Léger n'a que 3 ans quand son père décède ; il emménage alors avec sa mère et leur bonne dans cette maison du centre-ville.

Exposition "Fernand Léger, l'homme artiste". (France 3 Normandie)

En 1990, la commune achète la maison qui sera rénovée pour devenir un musée. Le jardin a été reconstitué le plus fidèlement possible d’après un tableau impressionniste de Léger, Le Jardin de ma mère, représentant cette maison en 1905. Quant à l’architecture du musée, elle est inspirée d’une œuvre emblématique de Fernand Léger, Les Constructeurs, peinte en 1950 (œuvre qui est d'ailleurs reproduite sur la totalité d’un mur du musée) avec la présence de poutres métalliques, des structures que l'on retrouve dans de nombreux tableaux de l'artiste. 

Exposition « Fernand Léger, l’homme artiste » jusqu'au 3 décembre 2023 au Musée Fernand Léger - André Mare - 6 rue de l'Hôtel de Ville - 61200 Argentan / Ouvert du mardi au dimanche : 13h30 - 18h sauf en août : du mardi au samedi : 10h - 12h30 / 13h30 - 18h et le dimanche : 13h30 - 18h / Tarifs : de 3,50 à 5,30€

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.