Entre mythologie et légende: le Bestiaire en Liberté de 5 artistes contemporains
Attention aux animaux qui gambadent dans le château de Vogüé. Vous risqueriez de tomber nez à nez avec un rhinocéros, celui de Jacques Barry exposé en 1998 au stade Geoffroy-Guichard. Cinq artistes ont investi le château, et chacun présente sa vision de la relation qui unit l'animal à l'homme. Le bestiaire a toujours habité l'esprit et l'imaginaire des hommes. Et toutes les interprétations sont possibles.
Reportage France 3 Rhône-Alpes V. Fize / N. Ferro / D. Dumas
Cinq artistes, cinq univers différents
Les oeuvres présentées sont souvent familières, drôles et colorées. Parfois elles sont inquiétantes et mystérieuses. Dominique Bajard, sculpteur, travaille le bronze mais surtout la céramique, avec la technique raku et raku nu. Il s'agit d'un procédé japonais utilisé depuis le XVIe siècle pour cuire les bols destinés à la cérémonie du thé. Puisant son inspiration aussi bien chez les figures Nazca du Pérou que chez Rodin, il propose une approche sensuelle des corps.Ma sculpture est une dédicace aux mythes universels ; fasciné par la représentation humaine, je tente par le
Dominique Bajard, sculpteur
bonheur du modelage de l’argile, d’inscrire dans mes personnages une parcelle d’âme. Les corps se glissent, se hissent ou se caressent ; Ils chevauchent des animaux mythiques
Seule femme de l'exposition, Agnès Coupey propose du mobilier en céramique, cuit suivant la technique du raku. Des bancs, des sièges, des guéridons, tous racontent des histoires ordinaires, des tranches de vie dans un univers coloré. De son côté, Roland Roure fait appel à nos souvenirs d'enfants dans ses créations. Son travail est ludique mais s'appuie sur l'univers des contes, de la mythologie et des légendes populaires. Prière de toucher ses créations pour voir se révéler leurs secrets.
A découvrir aussi les deux peintres Jacques Barry et Francis-Olivier Brunet. Le premier a acquis une reconnaissance internationale et même inter-planétaire puisque trois de ses toiles ont pris part à la mission Columbia de 1998. De même, il a exposé son rhinocéros aux traits minimalistes et à la couleur pure au stade Geoffroy-Guichard lors de la coupe du monde 1998. Francis-Olivier Brunet, lui, n'a pas envoyé de toiles dans l'espace mais il a aussi une visibilité internationale. Il propose des tableaux plus sombres, où l'humain se fond dans l'animal.
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