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Christian Lacroix dépoussière le musée Cognacq-Jay

Le musée Cognacq-Jay à Paris, consacré au 18e siècle, a fait appel à Christian Lacroix pour faire peau neuve avec un parcours revisité. Dans le cadre d'une "carte blanche", le couturier-commissaire a choisi une quarantaine d'artistes contemporains, dont les oeuvres se juxtaposent avec les pièces de la collection permanente du musée.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Dessins Christian Lacroix
 (Christian Lacroix)

Ce musée, créé en 1928 à l'initiative du fondateur du grand magasin parisien la Samaritaine, Ernest Cognacq, n'avait pas modifié sa scénographie depuis son emménagement en 1990 à l'hôtel Donon. "Il fallait donner un petit coup de neuf", a commenté la directrice, Rose-Marie Mousseaux. Le musée rouvre mercredi après une fermeture de deux mois et demi pour effectuer des travaux et réorganiser le parcours de visite autour d'une dizaine de thèmes. 

  (Christian Lacroix)
Les tapis et couleurs des murs sont signés Christian Lacroix, qui avait déjà collaboré notamment avec le musée Réattu d'Arles. Le designer, qui a perdu sa maison de couture en 2009, travaille désormais sur des costumes de spectacles. Dans le cadre d'une "carte blanche", le couturier-commissaire a choisi une quarantaine d'artistes contemporains, dont les oeuvres se juxtaposent avec les pièces de la collection permanente du musée.
Canaletto (Antonio Canal, dit 1697-1768). Le Grand Canal, vu du pont du Rialto vers 1725-1730
 (© Musée Cognacq-Jay / Roger-Viollet)
"Ce qui me passionnait dans le projet, c'était cet engouement qui, vers la fin du 19e et au début du 20e, avait poussé les collectionneurs à aller vers le 18e. Même la mode était complètement imprégnée de 18e", a-t-il expliqué. "Je ne suis pas un conservateur, je ne suis pas un scientifique, je suis un décorateur, qui s'intéresse beaucoup aux costumes et à l'histoire de la mode et des arts appliqués", a-t-il ajouté.
Grégoire Alexandre Viktor&Rolf, Surface 2010
 (Grégoire Alexandre)
Un costume de scène réalisé par Christian Lacroix pour l'opéra Adrienne Lecouvreur trône dans la salle consacrée au spectacle. Une sculpture flashy en résine aimantée de Bernard Quesniaux fait écho à des costumes d'Arlequin et Colombine du palais Galliera. Dans une partie consacrée aux thèmes de l'enfance et de l'éducation, des statuettes en porcelaine de Meissen côtoient dans une vitrine une Barbie collector. A un portrait de 1776 de Louis Antoine de Bourbon, duc d'Angoulême, répond une scène contemporaine: une fillette soulevant son oreiller après le passage de "la petite souris", oeuvre de la photographe Véronique Ellena. La dernière salle, dans les combles, est consacrée à la littérature.

Au total, 20% de la collection permanente du musée est exposée, explique Rose-Marie Mousseaux. Certaines oeuvres, notamment des tapisseries et le mobilier, doivent être restaurées.
           
"Lumières: carte blanche à Christian Lacroix", exposition jusqu'au 19 avril 2015. Musée Cognacq-Jay, 8 rue Elzévir, 75003 Paris. 

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