Boîtes de nuit & design : une histoire d’amour au Vitra Design Museum
L’été s’annonce festif au Vitra Design Museum. Le musée allemand du design et du mobilier accueille jusqu’au 9 septembre "Night fever. Designing club culture 1960 – Today". Une exposition qui retrace l’histoire des boîtes de nuit iconiques. Des nightclubs à l’architecture et au design d’intérieur novateurs.
Reportage : S. Gaudry / B. Stemmer / X. Chatel
Les années 1960 marquent la naissance de la culture "club". Des lieux de pure liberté et de créativité sans bornes, véritables terrains de jeux pour les architectes et les designers. L’exposition invite le public à découvrir ces clubs iconiques à travers des installations sonores et visuels, du mobilier d’époque, des conférences, des documentaires...
Des clubs multiculturels
Tout commence en Italie. C’est ici qu’apparaissent les premières discothèques branchées imaginées par des designers, architectes, scénographes qui redessinent les espaces. Il y a notamment le Space Electronic à Florence (1969) ou encore le Piper à Turin (1966), qui avec son mobilier modulable se destine aussi bien à la danse, aux concerts qu’au théâtre.Ce sont des lieux où l’on a pu essayer des choses, faire des expérimentations avec des lumières, des projections de film.
Jochen Eisenbrand, commissaire de l'exposition
Le disco et ses créateurs de mode
Arrivent les années 70 et le disco. Les créateurs de mode, tels que Stephen Burrows ou Halston, investissent les dancefloors en fournissant des tenues excentriques pour des soirées scintillantes. Le Studio 54 à New York, où Andy Warhol et Grace Jones avaient leurs habitudes, est l’une des boîtes de nuit mythiques de cette folle époque.Des clubs qui investissent les friches industrielles
A chaque pays, son courant musical. L’acid house s’est démocratisée en Grande-Bretagne au Club Hacienda dans les années 80. Dans les années 90, Berlin, lui, devient le temple de la techno avec notamment des clubs tels que Tresor qui insufflent une nouvelle vie à des espaces abandonnés et délabrés redécouverts après la chute du mur.Depuis le début des années 2000, les choses ont bien changé. Les festivals de musique ont en quelque sorte détrôné la traditionnelle discothèque qui a d’ailleurs bien du mal à rester en ville avec l’augmentation du prix de l’immobilier.
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