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Biennale d'art contemporain de Lyon : "La vie moderne" en images à la Sucrière

Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
La 13e Biennale d'art Contemporain de Lyon ouvre ce jeudi 10 septembre. Pendant quatre mois, la ville et la région vont vibrer au rythme de dizaines d’expositions sur le thème infini de "La vie moderne". Trois grands lieux lyonnais sont au coeur de l'événement. Débutons le parcours en images à la Sucrière, où une trentaine d'artistes invités ont créé des oeuvres inédites pour la Biennale.

Anne-Sophie Saboureau

Photographie, peinture, collage, photomontage, la plasticienne Polonaise Anna Ostoya a créé pour la Biennale trois peintures dont le point de départ est une photographie retravaillée et recadrée. La peinture jaune a pour origine une photo d'Yves Klein de 1961, la rouge s'inspire d'une image de foule prise lors de la manifestation de soutien aux victimes de Charlie Hebdo et la bleue de l'actrice Renée Falconetti, dans le film "Jeanne d'Arc" (1928).
 (Anne-Sophie Saboureau)
Les sculptures et installations d’Andra Ursuta sont tout à la fois ironiques, poignantes, mélancoliques et pleines d’autodérision. Intitulée "Commerce extérieur Mondial Sentimental", ces deux sculptures en marbregrandeur nature hyperréalistes plantent leurs yeux dans le vide et interpellent le visiteur. Inspirées d'une photographie d'un reportage montrant une jeune femme Rom sur le point d'être expulsée, elle sonne comme un écho effroyable à l'actualité.
 (Anne-Sophie Saboureau)
L'artiste chinoise Guan Xiao a créé quatre oeuvres concomitantes ; une installation vidéo qui se déploie sur dix écrans qu’entourent trois sculptures. Bronze, caméra, parapluie ou jantes de voiture composent un paysage étonnant.
 (PHOTOPQR/LE PROGRES)
 Les installations de Simon Denny se caractérisent par une fascination pour le progrès technologique et le développement de différentes formes de communication. L’artiste reconstruit autant qu’il conteste l’esthétique corporate des foires commerciales ou la culture d’entreprise à partir du concept d’innovation permanente vue comme force motrice de l’économie mondiale et des pouvoirs en place.
 (Anne-Sophie Saboureau)
Klaus Weber expose la sculpture d’un corps étendu sous une couverture de survie. La couverture suit la forme du corps et construit quelque chose comme une capuche autour de la tête, tenue par-dessous, ce qui tendrait à prouver que la personne est vivante – et les matériaux utilisés, la qualité des reflets et la reproduction de chaque pli ne laissent aucun doute. 
 (Anne-Sophie Saboureau)
C'est notre premier coup de coeur de la Biennale, Tatiana Trouvé explore les dimensions, les échelles, les perspectives. Par un jeu de collage et de peinture, son trait évoque des atmosphères vides et pourtant habitées
 (Anne-Sophie Saboureau)
Pour la Biennale, Tatiana Trouvé installe dans un espace flottant, délimité par une ligne de métal indéfinie, une suite de dessins choisie dans ses principales séries. Les titres – Intranquillity,Remanence, Deployment, Les Désouvenus – sont là pour nous suggérer qu’il convient de voir dans ces dessins la trace même des oeuvres de l’artiste, comme un retour incessant sur des projets plus anciens ou non encore advenus. (ici collage de deux oeuvres présentées à la Sucrière)
 (Anne-Sophie Saboureau)
Toute l’œuvre photographique de Daniel Naudé est une quête, celle d’un moment partagé entre l’homme et l’animal (chiens africains et cervidés en Afrique du Sud, vaches sacrées en Inde, oiseaux des hauts plateaux et des forêts d’Australie…). Ses portraits sont autant de points de rencontre intenses avec la nature – et une tentative de garder en mémoire ce que l’homme détruit patiemment.
 (Daniel Naudé)
 
En renouant avec l’"art du feu", bien avant l’invention de la métallurgie ou celle du travail du verre, Cameron Jamie célèbre à la fois le caractère universel de l’argile, support privilégié de la création enfantine, et le processus créatif très particulier de la céramique, qui s’élabore dans le temps, au rythme des cuissons et de l’émaillage. 
 (Anne-Sophie Saboureau)
Mohamed Bourouissa utilise un procédé expérimental de tirage argentique pour développer en noir et blanc ses négatifs directement sur la surface d’éléments de carrosserie. Le résultat qui combine la mécanique à la poésie laisse le visiteur pensif. 
 (Anne-Sophie Saboureau)
Pour la Biennale, la photographe crée une photo sur soie en hommage aux Canuts de Lyon
 (Anne-Sophie Saboureau)
L’œuvre de l’artiste égyptien à la Biennale, « Surface de diffusion spectrale », est une vue aérienne du Caire la nuit. Dix mille ampoules LED et quelque vingt-trois mille connexions alimentées par quinze sources d’électricité reconstituent foyers et édifices. Chaque bloc d’alimentation se déclenche en fonction des ondes sonores qui encerclent l’installation. Connectée à l’intensité lumineuse, la bande-son(Le Caire, la nuit) enveloppe le visiteur, provoquant des souvenirs diffus, comme contenus dans l’enceinte même d’une mégalopole en modèle réduit.
 (Anne-Sophie Saboureau)
Pour la Biennale, Otobong Nkanga crée une installation composée de boules de béton de différentes dimensions, peintes en bleu et reliées entre elles par des cordages, tandis qu’une bande-son envahit l’espace. 
 (Anne-Sophie Saboureau)
Les pull-overs pot de fleur de Michel Blazy. L'artiste crée des installations à la fois fragiles et aléatoires à l’aide de matériaux périssables, dont les cycles de vie rendent compte d’une certaine conception de l’économie. 
 (Anne-Sophie Saboureau)
La Sucrière sur les bords de la Saône accueille une partie de la treizième Biennale d'Art Contemporain jusqu'au 3 janvier 2016.
 (Anne-Sophie Saboureau)

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