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Au MuCEM, contre l'oubli, "Traces… Fragments d’une Tunisie contemporaine"
Partir sur les traces du passé de la Tunisie et comprendre ce qu'il en subsiste aujourd'hui, c'est l'exposition proposée en deux volets par le MuCEM au fort Saint-Jean jusqu'au 29 février 2016. "Traces… Fragments d’une Tunisie contemporaine" témoigne d'une quête de l'histoire et du refus de l'oubli, par l'image, à travers une scène artistique contemporaine riche et foisonnante de la Tunisie.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Reportage : J-L. Boudart / L. Moreau / M. Boissonnet
"Traces… Fragments d’une Tunisie contemporaine" est une exposition consacrée à l'histoire de la Tunisie et ses mutations, de son passé jusqu'à aujourd'hui. A travers le regard et le témoignage d'artistes contemporains tunisiens et par le biais des arts visuels, on y découvre un autre visage de la Tunisie, autre que celui de la révolution de 2010.
Ici, pas question de faire table rase du passé, ni pour autant le laisser tomber dans l'oubli. Photographie, vidéo, installation et art numérique composent cette exposition qui entend préserver des pratiques, des traditions, des lieux ou des événements décisifs qui ont marqué la mémoire collective des Tunisiens.
A l'instar de cette vidéo de 8.38mn intitulée "Les perles de famille", les artistes Houda Ghorbel et Wadi Mhiri font ressusciter les souvenirs à travers les photos familiales. Des images sont recouvertes de semoule et apparaissent dès qu'une main caresse les perles de "Mhamsa". Une mise en scène qui rappelle la "oula" ou "mouna", une des traditions tunisiennes de préparation des réserves alimentaires pour l'hiver ; une pratique ancestrale vouée à disparaître.
La photographe et architecte Faten Gaddès a réalisé une série de photos datant de 2009. Des clichés d'un ancien bâtiment industriel de la STEG, à la Goulette, qui aurait pu être conservé comme monument historique mais qui a finalement été détruit sous le régime de Ben Ali. Une disparition qui fait indubitablement écho aux destructions archéologiques par certaines organisations terroristes. "Le terrorisme était présent en Tunisie, mais sous d’autres formes", explique-t-elle.
A travers la série "Le dernier Arifa. Petite histoire du monde invisible. 2013", Augustin Le Gall, photographe français installé en Tunisie depuis cinq ans tente de faire revivre les esprits des ancêtres. A travers une série de portraits, il met en lumière un ancien rituel issu d'anciens esclaves et d'immigés venus d'Afrique sub-Saharienne.Une tradition ancestrale peu considérée, qui disparaît tout doucement en l'absence de transmission.
L'exposition "Fragments d’une Tunisie contemporaine", par le langage des images et à travers la richesse et la multiplicité des points du vue de onze artistes contemporains, permet de découvrir jusqu'au 29 février 2016, un autre visage de la Tunisie, qu'on est pas près d'oublier.
"Fragments d’une Tunisie contemporaine"
MuCEM fort Saint-Jean de Marseille jusqu'au 29 février 2016
"Traces… Fragments d’une Tunisie contemporaine" est une exposition consacrée à l'histoire de la Tunisie et ses mutations, de son passé jusqu'à aujourd'hui. A travers le regard et le témoignage d'artistes contemporains tunisiens et par le biais des arts visuels, on y découvre un autre visage de la Tunisie, autre que celui de la révolution de 2010.
Ici, pas question de faire table rase du passé, ni pour autant le laisser tomber dans l'oubli. Photographie, vidéo, installation et art numérique composent cette exposition qui entend préserver des pratiques, des traditions, des lieux ou des événements décisifs qui ont marqué la mémoire collective des Tunisiens.
A l'instar de cette vidéo de 8.38mn intitulée "Les perles de famille", les artistes Houda Ghorbel et Wadi Mhiri font ressusciter les souvenirs à travers les photos familiales. Des images sont recouvertes de semoule et apparaissent dès qu'une main caresse les perles de "Mhamsa". Une mise en scène qui rappelle la "oula" ou "mouna", une des traditions tunisiennes de préparation des réserves alimentaires pour l'hiver ; une pratique ancestrale vouée à disparaître.
La photographe et architecte Faten Gaddès a réalisé une série de photos datant de 2009. Des clichés d'un ancien bâtiment industriel de la STEG, à la Goulette, qui aurait pu être conservé comme monument historique mais qui a finalement été détruit sous le régime de Ben Ali. Une disparition qui fait indubitablement écho aux destructions archéologiques par certaines organisations terroristes. "Le terrorisme était présent en Tunisie, mais sous d’autres formes", explique-t-elle.
A travers la série "Le dernier Arifa. Petite histoire du monde invisible. 2013", Augustin Le Gall, photographe français installé en Tunisie depuis cinq ans tente de faire revivre les esprits des ancêtres. A travers une série de portraits, il met en lumière un ancien rituel issu d'anciens esclaves et d'immigés venus d'Afrique sub-Saharienne.Une tradition ancestrale peu considérée, qui disparaît tout doucement en l'absence de transmission.
L'exposition "Fragments d’une Tunisie contemporaine", par le langage des images et à travers la richesse et la multiplicité des points du vue de onze artistes contemporains, permet de découvrir jusqu'au 29 février 2016, un autre visage de la Tunisie, qu'on est pas près d'oublier.
"Fragments d’une Tunisie contemporaine"
MuCEM fort Saint-Jean de Marseille jusqu'au 29 février 2016
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