Au Havre, "Songe d'un jour d'été" offre un voyage imaginaire et artistique dans l'univers de Philippe Mayaux
Philippe Mayaux présente "Songe d'un jour d'été" au centre régional d'art contemporain, Le Portique du Havre. Le titre de son exposition n'est pas le fruit du hasard puisqu'il fait référence à la célèbre pièce de Shakespeare, Songe d'une nuit d'été. Cette exposition très personnelle est une invitation à pénétrer son espace pictural peuplé de chimères et de créatures protéiformes comme dans cette forêt enchantée, remplie d'arbres de vie et habitée de divinités. Une balade dans un monde fait d’ombres et de lumières, de mystères et de révélations, de tâches et de formes.
"En créant cette forêt, évidemment est venu ce tableau aussi issu de tâches, que je fais sur mon scanner à base de tâches de goudrons, je crée un effet de symétries à partir desquelles apparaissent des créatures fantastiques", explique l'artiste. Nourri d'une culture littéraire, entre science-fiction et mythologie, l'univers de cet artiste singulier oscille entre fantastique et féerie, entre le visible et l'invisible. Philippe Mayaux mélange les mondes et les espaces. Il vit son art comme une expérience spirituelle. Son univers onirique est orné de peintures, de masques et de statues nés de l'impression 3D.
Nourri de technologie
Mayaux jongle entre peinture, sculpture et installation en ne suivant qu'une règle, celle de ne pas en avoir. Dans ses œuvres, il questionne l’histoire de nos civilisations, fusionnant les cultures occidentales, orientales et asiatiques. L'exposition ouvre d'autres portes de la perception et questionne l'œil. Songe d’un jour d’été est un voyage qui, loin d’être désillusionné, se joue des illusions d’optique. Dans la lignée d'un Marcel Duchamp, le plasticien qui se nourrit de technologie pour ses dessins, s'est aussi lancé dans de nouvelles expérimentations avec cette machine qu'il a créée, de façon ironique, avec des défauts humains.
"Elle est mélancolique, elle a des problèmes psychologiques comme un humain, et donc elle s'évertue à dessiner une forme dans le sable, de l'autre côté de la machine, on voit une main qui l'efface avant que cela ne s'efface" précise l'artiste. Songe d'un jour d'été est comme une sorte de tourbillon dans lequel le visiteur s'égare. Une expérience déstabilisante qui interroge et surprend.
"Songe d'un jour d'été" de Philippe Mayaux au Portique du Havre jusqu'au 17 septembre.
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