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Anima(ex) Musica au Familistère de Guise : l'exposition d'insectes géants qui donne une seconde vie aux instruments

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Des insectes géants créés à partir d’instruments s’exposent au Familistère de Guise
Article rédigé par franceinfo Culture
France Télévisions - Rédaction Culture

Bestiaire conçu à partir de morceaux d’instruments hors d'usage, Anima(ex) Musica propose un voyage onirique et poétique dans un monde où les petites bêtes jouent de la musique.

Des insectes démesurément grossis qui s'animent et produisent des sons... La cour du Familistère de Guise dans l’Aisne, abrite un bestaire improbable. L'exposition Anima(ex) Musica, qui devait être inaugurée le 17 février, propose de découvrir des reproductions géantes de petites bestioles. Le monde de l’infiniment petit devient accessible grâce à la magie d'un univers poétique.

Les insectes ont été réalisés à partir d’instruments qui ont achevé leur carrière musicale mais pas artistique. "Ce sont des instruments récupérés auprès de particuliers, auprès d’écoles de musique. Généralement, ce sont des dons de gens touchés par le projet qui ont envie de donner une nouvelle vie à leurs instruments qui ne servent plus", explique Maxime Dequeker, chargé des publics au Familistère.

11 mois de travail 

L’exposition offre des réalisations étonnantes. Tel ce mille-pattes qui a nécessité 11 mois de travail. Il a été créé à partir de touches de trois pianos droits, deux pianos à queue et un accordéon. On doit ces oeuvres à des artistes en résidence au Familistère. L’un deux, Mathieu Desailly, nous décrit un phasme immense.

"Il y a des touches de violoncelle, d’alto et de violon pour l’intérieur des pattes. On va avoir sur l’extrémité des pattes, des éléments d’harmonium. Pour ses antennes, on a des éléments d’accordéon et de guitare. Le jeu, c’est d’utiliser tout ce qu’il est possible de faire et tout ce que nous donne l’instrument".

On essaye à chaque fois de retrouver dans l’instrument quelque chose qui nous évoque un insecte

Vincent Gadras, scénographe

Le graphiste plasticien n’en est pas à son coup d’essai. Depuis 8 ans, il crée avec Vincent Gadras, scénographe, un insecte géant par lieu de résidence dans toute la France. Pour le Familistère, ils ont choisi... une puce. 

"Le monde d’une puce et celui d’une guitare ne se croisent pas souvent. C’est l’objectif artistique du projet, être dans une dimension onirique", précise Mathieu Desailly. Un dimension poétique également, qui transforme ces insectes en  créatures sonores et animées.

Le bestiaire utopique d'Anima(ex) Musica n’attend désormais plus que le public. Avant le 26 mai prochain, date prévue de la fermeture de l'exposition.

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