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Selon l'artiste dissident Ai Weiwei, le congrès du PC chinois a montré des chefs "impitoyables"

L'artiste dissident chinois Ai Weiwei, réfugié en Europe depuis 2015, a commenté lundi la façon dont l'ancien dirigeant chinois Hu Jintao a été conduit de force vers la sortie lors de la clôture samedi à Pékin du congrès du Parti communiste. 

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
L'artiste dissident chinois Ai Weiwei à Stockholm (Suède) le 15 juin 2022, lors de l'inauguration d'une de ses oeuvres, l'Arche. (MICHAEL CAMPANELLA / GETTY IMAGES EUROPE)

La sortie forcée de l'ex-président chinois Hu Jintao du congrès du Parti communiste montre à quel point les dirigeants du pays sont devenus "impitoyables", a estimé lundi à Tokyo (Japon) l'artiste dissident Ai Weiwei.

Ai Weiwei, qui vit en Europe depuis 2015, a décrit à sa manière le moment où l'ancien dirigeant chinois Hu Jintao, 79 ans, a été escorté contre son gré vers la sortie, au vu de tous, lors de la cérémonie de clôture samedi à Pékin du congrès du PC chinois, qui a reconduit Xi Jinping à sa tête pour un troisième mandat historique.

Ai Weiwei fustige un groupe de dirigeants sans états d'âme

"Cela ressemble beaucoup à une photo truquée" car "personne ne bouge, ni ne cligne des yeux. Il est juste forcé de sortir. Mais ça montre que les hauts dirigeants du gouvernement central sont impitoyables", a affirmé Ai Weiwei. "Une grande nation - 1,4 milliard de personnes - est contrôlée par un groupe de gens qui n'a aucun respect, non seulement pour les règles, mais n'a réellement ni sentiments personnels, ni émotions, ni amitié, ni (envie) de se soucier un peu" des gens.

Fils d'un poète vénéré par les anciens dirigeants communistes, Ai Weiwei, 65 ans, a participé en tant qu'architecte à la conception du célèbre stade Nid d'oiseau pour les Jeux olympiques de Pékin en 2008. Mais il est tombé en disgrâce après avoir critiqué le gouvernement chinois et a été emprisonné pendant 81 jours en 2011 avant de partir finalement en Allemagne quatre ans plus tard.

"Ils veulent réinterpréter l'ordre mondial"

L'artiste dissident a déclaré que les dirigeants chinois "ne se soucient plus tellement" d'améliorer l'économie, "ils veulent réinterpréter l'ordre mondial". "Non seulement la Chine mais aussi la Russie, Poutine l'a également mentionné. Ils n'aiment pas la façon dont le jeu a été conçu par l'Occident, qui a aussi beaucoup de problèmes".

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