Biennale d’art contemporain de Lyon : les cinq œuvres préférées des visiteurs
La Biennale d’art contemporain de Lyon se poursuit jusqu’au 5 janvier. Les visiteurs se pressent dans l’ancienne usine Fagor qui accueille une soixantaine d’œuvres. France 3 est allé leur demander quelles étaient leurs préférées.
Sur les 56 œuvres de la Biennale d'art contemporain de Lyon exposées dans les 29 000 m² de l’ancienne usine Fagor, certaines sont particulièrement plébiscitées par le public. France 3 est allée à la découverte de ces cinq œuvres qui ont tapé dans l’œil des visiteurs.
Deux tunnels de béton armé, à l'intérieur desquels on entre comme dans une grotte, où se mêlent de délicates peintures bouddhistes et d'autres issues de l'iconographie chrétienne, mais aussi des gravats et des arbres sacrés. L’œuvre étonnante de l'artiste thaïlandaise Pannaphan Yodmanee qui explore les contrastes entre l'ancien et le moderne, civilisations passées et présentes.
Œuvres vivantes
"Je suis assez lassé de voir des œuvres statiques accrochées au mur, et voir qu’il y a pas mal d’œuvres vivantes, qui vont se transformer au fil du temps, je trouve ça très intéressant". Le sentiment de ce visiteur est visiblement partagé, car les quatre autres œuvres qui attirent tous les regards sont en mouvement ou évolutives.
C’est le cas de Prometheus Delivered de l’artiste autrichien Thomas Feuerstein qui revisite le mythe de Prométhée à la sauce science-fiction. Une sculpture de marbre, représentant le titan enchaîné, est lentement dévorée par des bactéries mangeuses de pierre. En parallèle, des cellules hépatiques humaines sont nourries des mêmes bactéries afin de cultiver un foie artificiel pour Prométhée. Fermentées et distillées, elles produisent une boisson alcoolisée.
Bianca Bondi elle, a commencé par mener l’enquête sur le passé des usines Fagor où l’on fabriquait des machines à laver. Un lieu qui portent encore les stigmates visibles et invisibles de ce passé industriel. Plutôt que de chercher à gommer cette histoire douloureuse, elle s’en saisit pour lui rendre hommage. L’artiste a reconstitué une cuisine, glacée sous un fin manteau de sel blanc et la vaisselle remplies de potions chimiques colorées qui changent progressivement de couleur et d’aspect pour se figer au gré de leur évaporation.
Les préférées des enfants
Deux œuvres attirent particulièrement les jeunes visiteurs. Celle de l’artiste sud-coréenne Minouk Lim qui a imaginé une source d’eau chaude serpentant dans un canal artificiel serti d’un faisceau lumineux et dans lequel dérive une balle de flipper surdimensionnée. Et puis celle du Mexicain Fernando Palma Rodriguez qui forme un paysage mouvant composé d’un immense coyote céleste à partir duquel quarante-trois robes d’enfants montent et descendent dans un étrange ballet entre ciel et terre évoquant les migrations.
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