A Paris, les œuvres mélancoliques de Françoise Pétrovitch dialoguent avec les collections du musée de la Vie romantique
Aimer. Rompre, le titre de l’exposition affiche d’emblée une partie de sa thématique. Un sujet que Françoise Pétrovitch a exploré à travers des portraits d’adolescents ou encore des visages connus du mouvement romantique. Des créations inédites à découvrir jusqu’au 10 septembre 2023.
Un prolongement du romantisme
Le musée de la Vie romantique est un havre de paix au cœur de la capitale. Situé dans le 9e arrondissement, quartier de la Nouvelle Athènes, c’est l’ancienne demeure du peintre d’origine hollandaise Ary Scheffer. Il y vécut de 1830 à sa mort, en 1858. Dans cette belle bâtisse bourgeoise, la romancière George Sand venait souvent rendre visite à son voisin, Ary Scheffer. Aujourd’hui, le rez-de-chaussée du musée est d’ailleurs décoré avec des peintures, dessins, sculptures et meubles ayant appartenu à la romancière.
Le premier étage est consacré aux toiles d’Ary Scheffer et de ses contemporains. C’est en s’inspirant de cette ambiance 19e siècle, évoquant l’époque romantique, que Françoise Pétrovitch a imaginé ses créations. Des œuvres qui, aujourd’hui, se mêlent à la collection du musée, dont l’ambition est d’élargir sa programmation au-delà du 19e siècle, mais toujours sur le thème du romantisme.
Un portrait de George Sand revisité
Ouvrir les portes du musée à Françoise Pétrovitch, figure de l’art contemporain français, a été une évidence. "Le romantisme, au 19e siècle, n’est pas béat. Ce n’est pas simplement l’amour fou. C’est aussi un amour dramatique, tragique. Et cette violence, cette inquiétude, cette étrangeté de la relation entre deux êtres se retrouvent dans les dessins et peintures de Françoise Pétrovitch" rapporte Gaëlle Rio, commissaire de l’exposition et directrice du musée de la Vie romantique.
Dans ses toiles, Françoise Pétrovitch aborde le sentiment amoureux à travers l’adolescence. Jeunes filles ou jeunes garçons aux paupières baissées, visages absorbés, l’ambiance est mélancolique. Sont-ils amoureux ou tristes, suite à une rupture ? "On est dans l’entre-deux. Et c’est le fil conducteur de tout l’art de Françoise Pétrovitch" explique Gaëlle Rio. Cet aspect contradictoire des sentiments se retrouve également dans ses œuvres consacrées au paysage, un sujet cher à l’art romantique. Autre clin d’œil au mouvement romantique, François Pétrovitch s’est aussi amusée à revisiter un portrait de George Sand et de son amie la cantatrice Pauline Viardot, en femmes d’aujourd’hui.
Exposition Françoise Pétrovitch. Aimer. Rompre. Musée de la Vie romantique, 16, rue Chaptal, Paris 9e. Jusqu’au 10 septembre 2023. Entrée libre. Du mardi au dimanche, de 10 heures à 18 heures.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.