Art Basel 2016 : art contemporain à satiété
Les allées de la foire de Bâle sont des cercles concentriques pour certaines qui font perdre leurs repères aux déambulateurs débutants. Elles ont la vocation de rassasier. Les collectionneurs tout autant, ne sauraient partir frustrés. La plus grande foire d'art contemporain mondiale tient fièrement son rang, avec une rectitude strictement suisse, une clientèle largement européenne, à l'affût de ce qui se fait de nouveau et d'important ici et outre-Atlantique surtout....
Surtout, les amateurs de démesure peuvent trouver de quoi satisfaire leur folie des grandeurs, car la section "Unlimited" proposait cette année près de 100 oeuvres et installations dignes d'espaces muséaux... 16 000 m2 de pièces gigantesques comme cette structure de temple chinois reposant sur de frêles globes de verre imaginée par AI Weiwei
Les smartphones étaient à la fête d'autant que les appareils photos plus sérieux sont totalement proscrits...
Les comptes Instagram, Twitter et autres Hipstamatic ont vrombi pendant cinq jours sans désarmer. Faire le plein d'images à regarder plus tard quand on frise l'overdose immédiate, pourquoi pas ?
L'actualité n'était pas absente non plus des préoccupations des artistes et du Japonais Chiharu Shiota en particulier : cette pièce immense est nommée: "Choisir sa destination". Les valises des migrants pendent devant et sur les spectateurs, comme autant d'épées de Damoclès ressenties... On prend en pleine face le destin qui se cache derrière chacune de ces bagages de fortune...
Dans les stands classiques des galeries commerciales, beaucoup d'oeuvres fortes, les sculptures de Camille Henrot au premier plan d'une photographie de Cindy Sherman...
Plusieurs oeuvres de Kader Attia, qui suit la piste de la "réparation" depuis qu'il travaille sur les portraits de gueules cassées de la Première Guerre Mondiale...
Un exemple de prix... Pudique. Pour ce mobile de Calder de 1937 : "entre 6 et 7 millions de dollars..." avoue la galeriste.
Il reste à garder l'oeil ouvert... et le bon, pour démarrer une collection de jeunes artistes tant que leurs prix ne sont pas prohibitifs !... Il y a aussi le pavillon Volta, un peu excentré, qui propose les débutants et les plus modestes.
A profusion, donc et pour tous les goûts!
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