Réouverture de la Samaritaine, les premiers visiteurs sont sous le charme de ce bijou architectural

À deux pas du Pont-Neuf (Paris), la Samaritaine est un joyau de l'architecture du XXe siècle. Mercredi 23 juin, les clients de la nouvelle Samaritaine redécouvrent des lieux qu'ils n'ont pas vus depuis 15 ans. "L'architecture est somptueuse, commente un client. Personnellement je connais ce magasin depuis 65 ans, j'ai même une personne de ma famille qui travaillait au sous-sol, dans le temps. Revenir ici, c'est un enchantement." 

Une restauration monumentale 

L'escalier monumental est l'emblème du magasin. L'architecte Jean-Lagneau a beau avoir supervisé tous les travaux, il reste admiratif des finitions et surpris par leur beauté. "J'ai un petit sentiment particulier pour ces céramiques, qui sont juste au-dessus de ma tête, parce qu'on les a découvertes en cours de chantier", explique ce dernier. 

La restauration a en effet été monumentale, mobilisant jusque 1 000 ouvriers par jour, durant cinq ans de chantier. Avec ses 380 mètres de décor de lave émaillée, la façade, qui mélange art déco et art nouveau, est unique. Maria Da Costa a retrouvé avec minutie les moindres couleurs, et reconstitué une vingtaine de plaques manquantes. La lumière était l'essentiel du bâtiment, inauguré en 1905, puisqu'il n'y avait pas d'électricité. La nouvelle Samaritaine est certes le plus petits des grands magasins parisiens, mais incontestablement l'un des grands joyaux de son architecture.