Notre-Dame de Créteil, la première cathédrale du 21e siècle
Reportage : Christophe Airaud et Guillaume Michel
La cathédrale de Strasbourg culmine à 142 mètres, tandis que Notre-Dame de Paris s'élève à 96 mètres. Avec ses modestes dimensions (22 mètres de haut pour le dôme et 44 pour le clocher), Notre-Dame de Créteil joue la carte de l'humilité. Elle est même surplombée par plusieurs tours environnantes du quartier Montaigut. Mais le gigantisme n'était pas au coeur du projet. Il s'agissait avant tout de créer un "lieu identifié et assez grand pour accueillir tous les fidèles", explique l'évêque de Créteil, Mgr Michel Santier.
Un statut de cathédrale, mais pas la stature
En fait, l'édifice futuriste en forme de poisson a été construit en lieu et place de l'ancienne église de Créteil, inaugurée en 1978. Une église paroissiale devenue cathédrale quelques années plus tard, en 1987, et dédicacée en 2003. Mais si elle avait le "statut de cathédrale", elle n'en avait "pas la stature", selon l'architecte Laurent-Marc Fischer. L'ancien bâtiment a donc été rasé pour céder la place à une cathédrale flambant neuve, pouvant accueillir jusqu'à 1200 fidèles, soit deux fois plus qu'auparavant.
Après deux ans et demi de travaux, le lieu a officiellement été consacré le 20 septembre dernier, en présence du cardinal André Vingt-Trois et du ministre de l'Intérieur et des Cultes, Bernard Cazeneuve.
Autour de l'édifice cultuel, on trouve aussi un espace culturel, réunissant une zone d'exposition, un auditorium et une salle de conférences. Ce lieu de rencontre et d'échange vise à accueillir tous ceux qui le souhaitent, qu'ils soient catholiques, juifs, musulmans, protestants ou athées. Une illustration du fameux "vivre ensemble" dont on parle beaucoup ces derniers temps.
Le temps des cathédrales est-il revenu ? A Créteil, en tout cas, le diocèse est fier d'avoir édifié le premier édifice du genre au 21e siècle. Histoire de rappeler que le catholicisme français n'est pas mort et qu'il a besoin d'une visibilité et d'une nouvelle identité.
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