L'architecte Le Corbusier était aussi peintre : exposition au musée Soulages
Un dialogue constant entre l'architecte et le plasticien
Dans les 500 m2 de l'exposition, cent-trente oeuvres, peintures, sculptures et dessins provenant de la fondation Le Corbusier dialoguent dans un face à face didactique avec des photos de ses créations architecturales.
Un parcours en trois époques distinctes
L'exposition propose un parcours en trois époques, un découpage proposé par Le Corbusier lui-même dans "un livre testament", "L'atelier de la recherche patiente", paru en 1960, cinq ans avant sa mort.Visite guidée
A l'entrée, on découvre une immense photo de Le Corbusier en tenue de travail, chemise à carreaux et iconiques lunettes noires. Il dessine courbé sur son bureau.
Devant une série de toiles des années 20, le conservateur commente : "c'est une peinture assez sèche... ascétique". Les toiles sont signées de son vrai nom, Charles-Edouard Jeanneret-Gris, il n'est pas encore devenu Le Corbusier. Il vient d'écrire un manifeste, "Après le cubisme", avec son ami le peintre Amédée Ozenfant. "Il joue avec des formes qu'il va utiliser dans son architecture. Il y a un rapport évident entre ce qu'il peint et ce qu'il va construire".
Face aux toiles, un panneau rassemble un patchwork de photos en noir et blanc, notamment la célèbre villa Savoye, dans les Yvelines, véritable manifeste du modernisme.
L'historien d'art relève les couleurs plus vives, "par exemple dans la Nature morte au hachoir (1928) les galets sont orange, bleu, vert". Puis il désigne les évolutions similaires des bâtiment de l'époque : la villa le Sextant (Charente-Maritime) construite en pierre, les murs courbes de la fondation Suisse à Paris.
Ce travail épuré se retrouve logiquement dans les édifices des années 40 à 60 : le béton brut de décoffrage de la cité Radieuse (Marseille), le voile majestueux de la toiture de la chapelle de Ronchamp qui reprend la forme des cornes du minotaure. L'animal mythologique dont il peint une série dans les années 50.
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