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Après le métrosexuel, voici l'hyperconnecté et le néo-dandy

Hyperconnecté adepte du métissage des cultures, néo-dandy féru de luxe discret et homme attentif à la nature... trois profils se dessinent pour succéder au métrosexuel. "On a toujours challengé le modèle du métrosexuel, comme trop réducteur," explique Emma Fric. La directrice de recherche et prévision du cabinet Peclers Paris, spécialisé dans le décryptage des tendances, propose 3 types "d'homo urbanicus" pour le XXIe siècle pour succéder à la figure simpliste de l'homme des années 90.
Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet + AFP
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Publié
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Défilés Yamamoto et Gaultier pap ah 2012-2013, à Paris
 (F.Guillot et P.Verdy. AFP)

Anticiper le profil de l'homme de demain est un enjeu capital pour les grandes marques. En 1994, le terme "métrosexuel", une contraction de "métropolitain hétérosexuel", résumait la tendance: urbain, sophistiqué et prêt à dépenser ce qu'il faut pour soigner son apparence. Trouver ce qui fera la tendance de demain, c'est le travail de décryptage d'un cabinet comme Peclers Paris.

Les 15-30 ans, une génération hyperconnectée qui ignore l'époque d'avant internet
Il s'agit d'hommes pour qui la "flexibilité" est un véritable mode de vie, indique Emma Fric. Parmi ceux-là, nombre auront une carrière à "slash", un terme découlant du recours au signe slash. Sur les cartes de visite de ces freelances polyvalents, on peut lire : "musicien/designer/consultant". Leurs goûts sont kaléidoscopiques, avec une approche de la mode et l'esthétique qui tient du phénomène de "culture-jamming", une version moderne et light de la contre-culture des années 70/80. Ils ont grandi avec les jeux vidéo et s'attendent à s'amuser en tant que consommateurs. Ces jeunes sont prêts à dépenser beaucoup pour un costume, un soin corporel ou un gadget technologique. L'humour est un élément important: goût de la plaisanterie absurde et de l'autodérision comme le montrent leurs vidéos potaches sur le web. Comme toute jeune génération, ils contestent le système mais croient possible le changement de l'intérieur, utilisant de nouvelles formes de consommation avec les achats groupés ou menant des actions de pression collective sur le web.

Des hommes plus âgés, souvent plus riches qui cultivent l'individualisme, le silence et le luxe tranquille
"Ce sont des hommes qui disent: "les réseaux, c'est très bien mais qu'en est-il de ma vie privée, de l'individu?", précise Emma Fric. Beaucoup sont anticonformistes, avec un côté "dérangeant, subversif, hors cadre". Certains tentent de préserver le mystère dans un monde où tout se retrouve sur les écrans, comme en témoigne le groupe des pirates du web "Anonymous". Ce sont des gens qui préfèrent aller incognito et "s'imposer sans faire de bruit, dans une forme d'éloge de la sobriété", explique Mme Fric. "Less is more", c'est le nom d'une nouvelle gamme de cosmétiques pour hommes, pourrait être leur devise, un concept qui passe par un design minimaliste associé à des performances maximales.

L'homme qui tente de concilier nature et société moderne
"C'est une forme de masculinité renforcée par une dimension spirituelle, par un lien avec le monde naturel", ajoute Emma Fric. Des marques de luxe s'inspirent de cette tendance. Exemple, la montre Hermès qui peut être "arrêtée" pour permettre à son propriétaire de souffler quelques heures. Attentif à l'écologie, cet homme appréciera, par exemple, ces baskets avec graines intégrées dans la semelle qui deviendront arbres après usage.

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