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A Nay, le peintre Chahab instaure l'art en partage
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Rencontre avec le peintre, sculpteur et graveur iranien Chahab. Sa soif de création et son envie de la faire partager ont permis de transformer une ancienne friche industrielle de la Plaine de Nay dans les Pyrénées-Atlantiques en Centre d'Art Contemporain. C'est aussi lui qui est à l'origine de la création d'une artothèque.
C'est en Allemagne en 1906 qu'est née l'idée de faire circuler les ouvres d'art chez les particuliers, moyennant une cotisation en général assez abordable. Mais il a fallu attendre les années 60 pour qu'elle se développe réellement en Europe du Nord. En France, le système des artothèques reste encore méconnu et reste financé par l'Etat à travers les médiathèques et autres maisons de la culture. Il en existe aujourd'hui une cinquantaine en France. Au centre d'Art de Nay, une vingtaine d'artistes internationaux est exposée. L'association Nayart les sélectionne sur un critère principal : il faut que le travail de l'artiste soit abouti. Et le prix de la "location", comment est-il fixé ? En fonction de la valeur de l'oeuvre. Par exemple, pour une oeuvre d'une valeur inférieure à 750 euros, le prix est de 15 euros le trimestre pour un particulier. 30% du prix revient à l'artiste, le reste à l'association. Reste encore à faire connaitre ce système dans des endroits où l'on est peu familiarisé avec l'art contemporain. D'où la démarche de Chahab, à savoir, solliciter les entreprises, les cabinets médicaux... Il faut reconnaitre qu'une vraie toile d'artiste dans la salle d'attente du dentiste, ça nous changerait des aquarelles pâlichonnes ou des affichettes de prévention contre la grippe A !
Site de l'ADRA Association de Développement et de Recherche sur les Artothèques.
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