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À Lyon, le musée des Confluences explore les étranges frontières de la magie

L'exposition "Magique" à l'affiche du musée des Confluences à Lyon jusqu'en mars 2023 s'intéresse à toutes les étrangetés, du pouvoir des guérisseuses aux tours des prestidigitateurs. 

Article rédigé par Camille Belsoeur
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'exposition "Magique" du musée des Confluences à Lyon présente de nombreux artefacts surnaturels.  (FRANCEINFO)

Ils sont connus de tous, les sorciers des contes, les magiciens, les guérisseurs. Mais qui connaît vraiment l'origine de leurs pouvoirs, entre réalité, croyances et légendes ? C'est à ces sorts magiques que s'intéresse le musée des Confluences de Lyon avec l'exposition "Magique" à découvrir jusqu'au 5 mars 2023. 

Au Moyen-âge, la sorcellerie prend ses racines dans la nature. Le loup est par exemple considéré comme un animal aux pouvoirs surnaturels. "Il était censé posséder un pouvoir dit 'de sidération' : le voir pouvait tétaniser et respirer son haleine faisait perdre la voix. Dans de nombreuses régions, les sorciers avaient la réputation de se transformer en loup, alimentant ainsi les récits de loups-garous", peut-on lire dans la présentation de l'exposition

Les pouvoirs des plantes

Mandragore, guérisseurs, champignons toxiques : la magie a très tôt utilisé les propriétés des plantes. Carole Millon, chargée des expositions au musée des Confluences, contextualise l'importance des croyances autour des pouvoirs magiques de la nature à l'époque. 

"La magie sert aussi à souhaiter le bien, le mal. On utilise des plantes. On a des croyances avec des minéraux. Ces croyances elles sont basées sur des expériences magico-religieuses", dit Carole Millon. 

À Lyon, le musée Confluence propose une exposition "magique"
À Lyon, le musée Confluence propose une exposition "magique" À Lyon, le musée Confluence propose une exposition "magique"

Envoûter des ennemis

La magie a des fonctions multiples : améliorer les rendements agricoles, guérir, mais aussi envoûter des personnes. Une statuette en bois exposée aux Confluences a ainsi été retrouvée sous le plancher d'une grange auvergnate. "On y voit un personnage, probablement un militaire, planté de clous à des endroits bien spécifiques : le cœur, les yeux, le sexe. Associé à cette statuette, se trouvait aussi un portrait. On avait jeté un sort à cette personne. Où qu'on soit dans le monde, on va retrouver ces mêmes intentions, les mêmes manières de procéder. Piquer, ça fait partie des grands universaux qu'on trouve dans la magie", poursuit Carole Millon. 

"Je crois que le rôle d'un musée, c'est aussi d'expliquer, d'aider à comprendre les origines et les mécanismes des pratiques magiques"

Hélène Lafont-Couturier, directrice générale du musée des Confluences

L'exposition décrypte aussi les pratiques magiques des guérisseurs des campagnes. "Les pratiques magiques ont toujours existé depuis qu'il y a l'humanité. On le voit avec le courant des sorcières du néo-chamanisme. Je crois que le rôle d'un musée, c'est aussi d'expliquer, d'aider à comprendre les origines et les mécanismes des pratiques magiques", analyse Hélène Lafont-Couturier, directrice générale du musée des Confluences. 

Cependant, on peut vous le dire, même le musée révèle quelques-uns des secrets des prestidigitateurs, il faut beaucoup d'entraînement pour réussir à sortir de sa botte un lapin. 

L'exposition "Magique" du musée des Confluences à Lyon est à l'affiche jusqu'au 5 mars 2023. 

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