L'usine Rhodiaceta (Besançon, Doubs), au moment de sa chute, figée et dessinée pour l'éternité par Marion Chombart de Lauwe. L'artiste est fascinée par ces instants de destruction qui laissent apparaître les structures de l'usine. Elle réalise alors le dessin sur place, mais ramène aussi en atelier des éléments du bâtiment. "Ce ne sont pas des images nostalgiques, figées, du temps passé, c'est vraiment un témoignage bref des instants de transformation", explique-t-elle à propos de ses œuvres.Prendre place sur les murs"C'est une manière de parler du vivant, avec la nécessité de faire place, de faire le deuil aussi de certaines choses, et puis c'est le travail de la mémoire", poursuit la dessinatrice. Pour laisser une trace, comme elle l'a fait à Pantin (Seine-Saint-Denis), à La Villette (Paris) ou à Nantes (Loire-Atlantique), l'artiste espère que quelques-unes de ses œuvres pourront prendre place sur les murs témoins d'une époque révolue, à l'usine Rhodiaceta.