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A Athènes, "la culture part en fumée"

Au lendemain, lundi, des violentes émeutes à Athènes contre le nouveau plan d'austérité imposé par l'Union européenne, le cinéma Attikon, une icône du centre d'Athènes à l'architecture néoclassique, n'était plus que ruines fumantes, après avoir été la cible de la manifestation monstre qui a dégénéré dans la capitale grecque.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Un bâtiment du centre d'Athènes incendié lors des émeutes du 12 février 2012
 (LOUISA GOULIAMAKI/AFP)

La vision saisissante de l'édifice noirci, éventré, autour duquel s'activent une dizaine de pompiers, fige les passants et ralentit le trafic sur la grande avenue Stadiou qui part de la place du parlement. Beaucoup de passants immortalisent le désastre avec leur téléphone portable.

Le cinéaste Nikos Kavoukidis enregistre les images sur un petit caméscope. "C'est la culture qui part en fumée", se désole ce directeur de la photographie dont la filmographie court sur plus d'un demi-siècle. "Il n'y a plus de culture, plus d'éducation dans ce pays. Que va-t-il nous rester? La télévision et le football?", interroge-t-il en filmant une femme qui harangue la foule pour dire sa colère "d'être esclave des Allemands".

Plus de 80.000 personnes ont manifesté dimanche à Athènes à proximité du parlement d'Athènes où les députés étaient réunis en session extraordinaire pour voter un nouveau plan de rigueur réclamé par la créanciers du pays en échange d'un nouveau plan de sauvetage du pays.

Selon les décomptes officiels, 45 bâtiments, dont plusieurs joyaux néoclassiques rénovés ces dernières années, ont été totalement ou partiellement
endommagés par des incendies criminels. Vitres brisées et volets de fer tordus se comptaient par dizaines sur les façades des grands axes.

"Est-ce qu'on aurait laissé le Louvre brûler ? Est-ce qu'un Etat organisé aurait laissé faire ça ?", s'interroge un couple de passants, en s'engouffrant dans la station de métro Syntagma, au pied du parlement.

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