Culture : au musée de la médecine de Paris
Aujourd'hui et demain, au moment de la pleine mer, les vagues déferlantes, parfois dangereuses, pourraient atteindre les plages.
M.
S.Lacarrau: Je vous conseille ce musée à Paris. De préférence, si vous n'avez pas une opération chirurgicale prévue prochainement, il est consacré à la médecine. On pousse les portes.
Prendre le chemin de l'université pendant les vacances, rien a voir avec des étudiants trop zélés. Au milieu des couloirs et des amphithéâtres, cette faculté de médecine abrite le musée Dupuytren. Le conservateur est aussi un chercheur en pathologie anatomique. Son domaine: les énigmes médicales comme le crâne de ce soldat. En 1807, une baguette de fusil lui a traversé la tête. Plus étrange encore.
Cet homme n'est pas mort sur le coup. Il a pu faire 4 km à pied et en charrette. Il est mort 2 jours plus tard. Incroyable.
Près de 6000 pièces des siècles derniers, l'histoire de la différence et des malformations, même chez les animaux, comme ce chat à 2 têtes, mort à la naissance.
C'est un garçon du laboratoire qui travaillait ici au début du XXe siècle. Sa chatte a donné naissance à un chat à 2 têtes. Vous imaginez bien que pour un garçon de laboratoire de ce musée, c'était le plus beau jour de sa vie. C'est comme quand on voit le Cerbère, le chien à 3 têtes qui garde les enfers. Ici, c'est pareil, on a un chat à 2 têtes qui garde le musée.
Visite réservée toutefois à un public averti. Pour les autres, il suffit de traverser la rue. Direction le musée de l'histoire de la médecine. La conservatrice connaît des histoires de bras cassés, et pas seulement au figuré. Alors, nous allons l'assister pour disséquer les grands moments de la chirurgie, et les moins glorieux, car même les rois avaient des problèmes de furoncle.
Vous tenez dans vos mains le bistouri qui a servi au chirurgien Félix pour opérer Louis XIV de sa fistule, le 18 Après l'opération, qui a fort bien réussi, les courtisans voulaient tous se faire opérer, ou presque tous, d'une fistule.
Pas sûr qu'aujourd'hui, au vu des outils de l'époque, tout le monde soit aussi motivé, particulièrement à l'étage des dentistes. Cette phobie ne date pas d'hier. Un coup d'oeil aux instruments suffit pour mieux comprendre. Au siècle dernier, des techniques parfois impressionnantes, comme ce dentier en os d'hippopotame.
On pensait que c'était plus hygiénique dans la mâchoire. Quand on pense que déjà les Etrusques remplaçaient des dents par des dents en os d'hippopotame qui étaient reliées aux autres dents par des fils.
Si dans ce musée, on ne sait parfois plus où donner de la tête, que les hypocondriaques se rassurent, la visite n'a rien de traumatisant.
Ça me rend vraiment reconnaissant.
Pas de quoi en faire une maladie. Vous avez tout l'été pour venir vous-même ausculter ce musée.
M.
S.Lacarrau: C'est la fin de ce journal. Merci à vous de l'avoir suivi. Tout de suite, la météo.
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