Crimée : départ des soldats ukrainiens
On se concentre sur l'équipage et les passagers.
Elise Lucet : Merci. En Crimée, la situation se tend. Hier, un soldat ukrainien a été tué. Ce matin, 200 miliciens pro-russes ont envahi le siège de la marine ukrainienne. Ils ont contraint les militaires de la base à évacuer le site sous la menace d'armes.
Ils sont arrivés tôt ce matin, cagoulés, pour certains armés. les militaires de la flotte ukrainienne de Sébastopol. Ce commandant ukrainien était en train de travailler dans son bureau, sous la contrainte, il a remballé ses affaires à la va-vite. Devant les caméras, les partisans russes saluent le vaincu. Des militaires ukrainiens, tête basse, visage fermé, impuissants et écoeurés.
Ce qui se passe, c'est illégitime. Ce sont les hommes politiques qui doivent décider.
Une partie de la caverne est mise à sac. Le drapeau flotte devant les bâtiments, les miliciens lèvent le poing de la victoire.
Le président Poutine a annoncé que la Crimée c'est la Russie. Cette flotte ukrainienne est une flotte étrangère.
Dans un hall, les affiches vantant le passé glorieux sont décrochés.
C'est faux ce qui est écrit ici, c'est la Russie qui dit la vérité.
Pendant ce temps, les Ukrainiens quittent les bâtiments un par un. Certains rassurent leurs proches au téléphone. Si ils veulent continuer de servir la marine ukrainienne, ils devront quitter la Crimée.
Contrairement à hier, l'assaut de ce matin n'a pas fait de victime ni de blessé. Il reste une quarantaine de bases ukrainiennes, comme celle-ci, encerclée par l'armée russe.
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