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Coupe du monde de football : Wendie Renard, la taulière au rendez-vous

Touchée au mollet en début de semaine, la capitaine de l’équipe de France a inscrit le but décisif pour les Bleues dans les dernières minutes contre le Brésil (2-1), samedi à Brisbane.
Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport - envoyée spéciale à Brisbane
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Wendie Renard et Hervé Renard après le match entre la France et le Brésil à la Coupe du monde, le 29 juillet 2023. (FRANCK FIFE / AFP)

Il fallait que ce soit elle. À la 82e minute d'un match nul accroché et de plus en plus tendu entre la France et le Brésil, Wendie Renard s'est muée en sauveuse tricolore. Sur un corner, laissée seule au marquage par une grosse erreur de la défense brésilienne, elle a placé sa tête tout en technique pour envoyer le ballon dans les filets, remettre les Bleues devant et libérer toute une équipe.

Sur la pelouse du Brisbane Stadium, samedi 29 juillet, la capitaine de l'équipe de France a rempli son rôle à la perfection, menant et guidant ses troupes jusqu'au bout, avant de s'offrir le but de la victoire. "Wendie, c'est l'expérience. Sans elle, c'est dur, donc merci à elle d'avoir serré les dents", a résumé son sélectionneur Hervé Renard au micro de France Télévisions juste après le coup de sifflet final.

Plus que jamais taulière des Bleues

Jusqu'au bout, on a pourtant douté que la Martiniquaise puisse tenir son rang face aux Brésiliennes. Elle avait passé une IRM en début de semaine après avoir ressenti une petite douleur au mollet gauche, et n'avait pas pu prendre part aux séances collectives mardi et mercredi. Vendredi soir, lors de l'entraînement de veille de match, elle était apparue avec le reste du groupe, sans gêne visible. "Elle prendra sa décision", avait assuré Hervé Renard une heure et demie plus tard en conférence de presse.

Finalement titulaire, pour disputer un 13e match de Coupe du monde de rang sous le maillot bleu, et devenir la joueuse française avec le plus de minutes de jeu dans le tournoi (1389 minutes), la Lyonnaise (et son mollet) s'est retrouvée sous le feu des projecteurs. Pendant tout le match, elle a alterné le chaud et le froid, avant d'enfiler le costume de super-héroïne.

Vigilante sur la plupart des percées brésiliennes, elle a souvent réussi à placer sa tête où une jambe pour écarter momentanément le danger. Capable de ralentir ou d'accélérer le jeu quand il le fallait, elle a aidé à dicter le rythme de la rencontre en première période. Sur les coups de pieds arrêtés, elle est toujours montée pour apporter le danger dans la surface du haut de son mètre 87. Mais à l'image de l'équipe, son match n'a pas été parfait, et elle a aussi connu quelques absences, comme sur le cafouillage qui mène au coup-franc très bien placé d'Adriana en milieu de première période.

Dans les dernières minutes de vérité, elle a su faire parler toute son expérience pour saisir l'opportunité de marquer et faire gagner les siennes alors qu'elle s'est retrouvée inexplicablement seule dans la surface sur corner. "C'était juste une erreur, nous étions surprises qu'elle puisse sauter comme ça au second poteau, mais c'est arrivé", a regretté la coach brésilienne, Pia Sundhage, après la rencontre. "Si elle n'avait pas été capable de jouer, je suis sûr que ça aurait été différent. Nous sommes très chanceux de l'avoir aujourd'hui, bravo à elle de nous avoir offert ce but et cette victoire", a développé Hervé Renard face aux médias.

Une prestation saluée par tout le camp bleu

Au-delà du jeu, elle a beaucoup échangé avec ses coéquipières, notamment Maëlle Lakrar, avec qui elle évoluait en charnière pour la première fois. Après chaque célébration de but, elle a pris la parole pour remotiver ses coéquipières avant de se replacer dans leur moitié de terrain. "C'est la joueuse la plus importante dans le vestiaire, toujours en train de parler, toujours en train de motiver [...] Il faut des leaders dans cette équipe, elle en fait partie", a indiqué le sélectionneur.

Après la rencontre, sa prestation a été saluée par toutes ses coéquipières. "C'est une guerrière, ça nous a donné une force supplémentaire sur le terrain, même quand on aurait pu douter on ne l'a pas fait", a assuré Grace Geyoro. "Je n'ai jamais douté de Wendie, elle est toujours présente dans les grands rendez-vous [...] Je suis très contente pour elle", a savouré de son côté Kenza Dali. 

Surtout, son mollet a tenu jusqu'au bout d'un match intense, rapide et technique. "Je lui ai demandé si son mollet allait, elle m'a dit ‘parfait', et je l'ai remerciée pour son coup de tête", a ainsi dévoilé Hervé Renard, interrogé sur son échange avec sa capitaine juste après le coup de sifflet final. Et c'est peut-être là la meilleure nouvelle pour le camp tricolore.

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