Coupe du monde de football : concentration, organisation tactique... Ce qui a marché et ce que les Bleues doivent améliorer avant les huitièmes
La qualification, du bon et du moins bon, et la projection vers la suite. En s’imposant contre le Panama (6-3), l’équipe de France a validé sa qualification et sa première place. Cette large victoire, satisfaisante mais pas entièrement rassurante, clôt une phase de poules au cours de laquelle les Bleues ont progressé et se sont libérées, mais ont aussi montré des limites sur lesquelles travailler pour aborder leur quatrième phase finale sur la scène internationale.
Avec un match nul suivi de deux victoires, le bilan penche du côté positif. Après un début de compétition poussif et ce match nul accroché contre la Jamaïque (0-0), les joueuses d’Hervé Renard ont réussi à monter progressivement en puissance et à se libérer, comme l’ont demandé le sélectionneur et les cadres du vestiaire. Sans doute portées par la victoire obtenue au forceps contre le Brésil (2-1), premier match référence de l’ère Renard, les Bleues ont confirmé leur forme ascendante et leur bon élan offensif avec les six buts passés au Panama.
Enfin libérées offensivement
Elles ont aussi montré une force mentale encourageante. Notamment lors du deuxième match contre le Brésil, où elles se sont battues jusqu’au bout pour aller chercher le but de la victoire grâce à la capitaine Wendie Renard. Surprises d'entrée de jeu par les Panaméennes, mercredi, elles sont restées sereines pour renverser la vapeur et prendre logiquement les commandes. "Le fait d’avoir réussi à revenir est important, ce n'est jamais évident après être cueilli à froid au bout de quelques secondes", a salué Hervé Renard.
Mais il reste aux Tricolores plusieurs axes de travail et d’amélioration pour la phase finale, presque une autre compétition qui commence. "Il y a beaucoup de choses qui m'ont déplu en deuxième période, mais on va les occulter", a expliqué à chaud Hervé Renard au micro de France 2, ne souhaitant pas gâcher la fête de ses joueuses. Le sélectionneur a regretté la désorganisation de son équipe : "Quand on a joué simple et mis de l'efficacité cela a été, mais quand on a commencé à faire un peu n'importe quoi, on est tombées dans la difficulté. Il faut respecter le football."
Encore des interrogations pour la suite
Le sélectionneur et son staff n’ont pas non plus eu l’occasion d’installer une équipe type, entre les blessures et les revues d’effectif (trois changements entre la Jamaïque et le Brésil, cinq entre le Brésil et le Panama). Mais les choses semblent claires dans l’esprit d'Hervé Renard, qui a reposé une partie de ses titulaires face au Panama, et estimé que pour "celles qui frappent à la porte", il va "falloir faire un peu plus d’efforts que ce qui a été fait [mercredi soir]". Le même constat s’applique au système, passé du 4-3-3 en préparation à un 4-4-2 au début du tournoi, mais qui a parfois évolué en cours de match, en fonction des forces en présence.
En défense, le secteur qui a le plus évolué entre chaque rencontre, les Françaises doivent également encore gagner en assurance et en sérénité. Les trois buts encaissés face à la 52e équipe mondiale ont rappelé que l’arrière-garde bleue part encore trop facilement à la faute. Il lui arrive de craquer face au jeu rapide. "Il faut tout le temps être concentré et ne pas se laisser aller, comme on a pu le faire dans certaines périodes de ce match", a prévenu le sélectionneur.
Ces questions persistent alors que l’équipe de France va voir le niveau de l'adversité augmenter dès son premier match à élimination directe. Avant le dénouement du groupe H, jeudi, l'Allemagne est pour le moment l'adversaire qui se dressera sur la route des Bleues en huitièmes de finale. "Il n'y a plus de place pour l’approximation, c’est la compétition, la vraie, celle qui vous met devant le fait accompli", a martelé Hervé Renard. La bonne nouvelle pour les Bleues est qu'elles disposent de six jours pour revoir leur copie, leur prochaine sortie étant fixée au 8 août.
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