Coupe du monde au Qatar : polémique autour des conditions de travail des employés dans l'hôtel initialement choisi par les Bleus
A l’approche du coup d’envoi de la coupe du monde de football au Qatar, la compétition suscite bien des critiques. D’abord à propos des stades climatisés, mais aussi du traitement des travailleurs immigrés, que l'on pourra croiser dans les stades ou les hôtels.
Au Qatar, l’hôtel Al Messila sera le camp de base de l'équipe de France. Le palace a été visité par Didier Deschamps et Noël Le Graët, président de la Fédération française de football. Les deux ont été conquis. L'établissement est même agréé par la Fifa qui garantit ses bonnes pratiques : pas de travail forcé, ni de violation des droits humains. Quelques mois plus tard, une équipe de France Télévisions s'est rendue dans le palace, munie d’une caméra cachée. Partout, les journalistes croisent des travailleurs migrants.
La Fédération française de football se rétracte
Accompagné de leur guide, resté anonyme, l'équipe repère les habitations où sont logés les salariés. A l'intérieur, les salles de bains sont sales et les cuisines insalubres. Une petite chambre est partagée par quatre personnes. D'après leurs informations, les employés sont privés de jour de repos et leurs passeports ont été confisqués.
De retour en France, l'équipe montre les images à Noël Le Graët. "Je vais en discuter avec le directeur (...) ce n'est pas insoluble ça, c'est un coup de peinture. Il y a encore le temps de réparer ça", répond-il. Finalement, le président de la FFF s'est rétracté et a considéré ces pratiques "inacceptables". Il a également fait savoir que la FFF soutenait la création d'un fond d’indemnisation réclamé par les ONG pour les victimes d'accident du travail sur les chantiers de la coupe du monde.
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