Coupe du monde 2022 : et Lionel Messi marqua enfin son premier but en phase finale d'un Mondial
Encore un. Le n°789 très exactement. Mais celui-là a une saveur particulière. Le but de Lionel Messi contre l'Australie, samedi 3 décembre, n'a pas simplement guidé l'Argentine vers un succès (2-1) en huitièmes de finale du Mondial 2022. Il est son tout premier en phase finale de Coupe du monde. Lors de ses quatre premières participations, "La Pulga" était restée systématiquement muette une fois passée la phase de groupes.
Après 23 tirs sans marquer dans un match éliminatoire au Mondial, une demi-occasion après 30 premières minutes très fermées lui a suffi, enroulant malicieusement le ballon – du pied gauche évidemment – sans le faire quitter le sol, pour le placer hors de portée du gardien australien, Mathew Ryan (35e). Une minute plus tôt, c'est lui qui avait permis à son équipe de s'installer à proximité de la surface adverse en forçant Aziz Behich à concéder une touche, d'un coup d'épaule surprenant. À peine a-t-il eu le temps d'ouvrir les bras, en signe de douce délivrance, que ses coéquipiers se sont jetés sur lui. Par des petites tapes sur la tête, ces derniers se sont chargés de lui manifester l'importance du moment.
1 000e match, 789e but
Récompensés de leur dévotion, pas une seule fois freinée par le rythme tranquille du début de rencontre, les supporters argentins ont alors fait pleuvoir les traditionnels "Messi, Messi, Messi". Puis, en sautant à pieds joints, ils ont testé la solidité du stade Ahmed Ben-Ali. Il faut dire qu'ils trépignaient. Une heure avant le coup d'envoi de la rencontre, des milliers de "Lionel Messi n°10" s'entassaient devant les portes. Hinchas ou étrangers, vrai ou faux maillot sur les épaules, tous n'attendant qu'une seule chose : assister au 1 000e match de la carrière du septuple Ballon d'or, en espérant que ce ne soit pas le dernier leur idole en Coupe du monde.
Malgré une frayeur en toute fin de temps additionnel, et le tir de Garang Kuol arrêté façon gardien de handball par Emiliano Martinez (90e+5), la fête n'a pas été gâchée. Elle a même failli ne jamais s'arrêter puisque les fans argentins ont continué de chanter près de vingt minutes après le coup de sifflet final. Qu'importe que les deux caviars de Lionel Messi n'aient pas été convertis par Lautaro Martinez juste avant (89e, 90e), parmi d'autres actions de grande classe du n°10. Maintenant que la plus grande anomalie de la carrière de "La Pulga" est effacée, il ne lui reste plus qu'à aller chercher le dernier trophée qui manque à son palmarès, huit ans après l'avoir touché du doigt, lors de la finale perdue au Brésil contre l'Allemagne.
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