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Coupe du monde 2022 : après des mois de contrariétés, Didier Deschamps a trouvé sa nouvelle recette

La victoire de la France face au Danemark (2-1), samedi, synonyme de qualification pour les huitièmes de finale du Mondial, a pleinement rassuré quant à la cohérence collective du tenant du titre.
Article rédigé par Andréa La Perna - De notre envoyé spécial à Doha
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Didier Deschamps savoure la victoire obtenue face au Danemark lors du deuxième match de la phase de poules de la Coupe du monde au Qatar, le 26 novembre 2022. (AFP)

Après la victoire encourageante face à l'Australie (4-1), il fallait encore attendre pour tirer les premières conclusions. En s'imposant face au Danemark (2-1), samedi 26 novembre, l'équipe de France a confirmé les bonnes dispositions affichées lors de son entrée en lice dans cette Coupe du monde 2022. Première qualifiée pour les huitièmes de finale, alors qu'il lui reste encore une rencontre de la phase de groupes à disputer, mercredi face à la Tunisie, elle ne pouvait pas rêver meilleure entame de compétition. Plus encore que les résultats, ce sont les choix de Didier Deschamps qui ont été validés.

Face au demi-finaliste du dernier Euro, qui avait battu les Bleus en juin et en septembre, son équipe a arboré un visage conquérant et cohérent. Il ne manquait qu'un but pour récompenser une première période parfaitement gérée (13 tirs tentés, pour 2 subis). La maîtrise s'est relâchée dans la seconde mais on retiendra cette force de caractère après l'égalisation danoise. Un visage que l'on avait déjà vu lors de son sacre en Ligue des nations en 2021 et qu'on venait de retrouver face à l'Australie, en ouverture du Mondial.

Un changement de système pertinent

"Je suis très fier de ce qu'ont réalisé mes joueurs. C'est un match accompli. On n’a rien laissé aux Danois, tout en gardant cette capacité à rester dangereux. Il y a eu de meilleurs équilibres", s'est félicité "DD" en conférence de presse d'après-match. Comme lors de la quête vers la deuxième étoile, ce dernier a encore trouvé la solution en pleine compétition. Il n'avait, de toute façon, pas le droit à une vraie phase de préparation pour éprouver ses plans. Le dernier match des Bleus avant l'envol pour le Qatar remontait au 25 septembre (défaite 2-0 contre le Danemark), avec seulement cinq des titulaires de samedi soir. Sans parler des blessures en cascade qui ont contraint Deschamps à faire sans certains de ses premiers choix (Pogba, Kanté, Kimpembe, Benzema, Nkunku, Hernandez...). "Je ne suis jamais inquiet, même si l'environnement n'est pas toujours paisible", a-t-il glissé, samedi.

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La capacité de remise en question du sélectionneur a tout simplement été récompensée. Après plusieurs tests peu concluants, dont l'échec cuisant en huitièmes de finale à l'Euro 2021, il a décidé de ranger au placard son système à trois défenseurs centraux. "On a été très souvent en déséquilibre. Je sais trop bien que pour exister dans une grande compétition, ça ne va pas nous faire gagner", disait-il le 9 novembre, après l'annonce de sa liste. Ainsi, il a pu revenir à ses anciennes amours et le fameux 4-2-3-1 qui avait permis aux Bleus d'être champions du monde en Russie en 2018.

Il n'a pas pour autant joué les réactionnaires purs et durs, adaptant son système pour y intégrer quatre joueurs offensifs. Pas de milieu axial décalé comme Blaise Matuidi quatre ans plus tôt. Et, que ce soit Dembélé, Griezmann, Mbappé ou Giroud, tous donnent l'impression d'avoir un champ d'expression assez large pour leurs qualités respectives. On notera aussi que la patience de Didier Deschamps avec Dayot Upamecano a porté ses fruits. Systématiquement décevant lors de chacune de ses sept premières sélections, il a impressionné sur ses deux premières apparitions du Mondial.

S'il a trouvé une recette, rien ne garantit cependant qu'elle marchera face à tous les adversaires que les Bleus croiseront à Doha. "Il y a toujours des choses à corriger", a-t-il d'ailleurs insisté. Le dernier match de la phase de groupes, face à la Tunisie, mercredi, est quasiment sans enjeu. Un seul scénario pourrait voir son équipe ne pas terminer première du groupe D : une défaite pendant que l'Australie s'impose contre le Danemark, tout en rattrapant les six buts de retard qu'elle a à la différence de buts. Didier Deschamps tient justement l'occasion idéale de pouvoir opérer de nouveaux ajustements, tout en impliquant les joueurs qui n'ont pas encore pu s'illustrer. Un luxe qu'aucune autre sélection n'a encore pu s'offrir dans cette Coupe du monde.

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