Continental : la fin ?

Unis, la colère monte chez les employés de chaînes de restauration rapide. Ils sont des milliers à se mettre à nouveau en grève depuis ce matin. Du jamais vu dans ce secteur. Ils demandent à être payés 15 dollars de l'heure au lieu d'un peu plus de 7 dollars. Et d'avoir le droit de se syndiquer. Le conseil des prud'hommes de Compiègne a invalide le licenciement de près de 700 salariés de l'usine Continental de Clairoix. Les ouvriers ne seront cependant pas réintégrés dans l'usine, qui a fermé. En revanche, ils toucheront des indemnités.

C'est une victoire juridique pour 700 ex-salaries de Continental. Le tribunal invalide leur licenciement pour absence de motif économique.

Cela ne remplace pas un travail, actuellement je suis chômeur. Je préfère un travail a l'argent.

On se sent soulagés, on a fait plier une grosse boîte. J'espère que cela fera jurisprudence pour les autres usines.

Ils ne retrouveront pas leurs emplois chez Continental mais pourront recevoir une indemnité de 20 à 100 000 euros chacun. Le combat est vieux de 4 ans et demi Depuis ce mois de mars 2009 quand la direction annonce la fermeture de leur usine de Clairoix. C'est le début d'un long conflit social. Les 1 113 salaries feront tout pour dépendre leurs emplois.

Y en a marre.

Le groupe a toujours affirme que la fermeture était inéluctable à cause de la crise économique qui frappe le secteur automobile. Depuis, Continental va mieux. En 2012, son bénéfice net est supérieur à 1,8 milliard d'euros.

Non seulement on fait reconnaître l'absence de justification économique mais la société allemande a l'origine de cette décision est condamnée.

Continental a un mois pour faire appel de cette décision.