Contestation sociale : questions-réponses
Ségolène Royal évoque "une révolution citoyenne". Jean-Claude Mailly pour F0 évoque "un volcan prêt à entrer en éruption". Jean-François Copé s'inquiète de ce délitement social. Une fronde qui s'exprime toujours en Bretagne. Nouvelles actions la nuit dernière contre des radars. Des opérations que l'on retrouve de plus en plus dans d'autres régions.
A chaque jour, de nouveaux radars incendiés. Huit depuis hier en Bretagne, soit 40 radars vandalisés en France, et 20 portiques et bornes collectant l'écotaxe ont été détruits. Le mouvement s'étend-il.
On a comme socle une vraie contestation de la politique fiscale. L'écotaxe étant la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Cette contestation peut s'étendre a d'autres corporations. Elle va rapidement dépasser la Bretagne.
L'opinion commence à prendre ses distances. 57% des Français demandent l'arrêt du mouvement.
Il y a chez eux un certain légalisme, qui fait qu'ils ne comprendraient pas que le gouvernement cede, à ce qu'ils considèrent comme une manifestation corporatiste.
Qui sont donc les contestataires ? Difficile d'y voir clair.
On est le peuple. Je suis ingénieur informatique.
Salariés, agriculteurs, chefs d'entreprise, pas facile pour l'Etat d'avoir des interlocuteurs représentatifs.
On ne voit pas les syndicats. Ils n'existent pas. Ce sont des mouvements corporatistes. C'est une nouvelle forme de résistance et de colère sociale.
Quelle issue pour éteindre la contestation ? L'Etat a proposé un pacte pour la Bretagne et suspendu l'écotaxe, mais les manifestants réclament son retrait : le gouvernement temporise.
Il y a un besoin de concertation. Le Premier ministre a pris une décision sage, la suspension. Nous prendrons le temps pour tenter de trouver un accord.
Quant a ceux qui ont vandalisé portiques et radars, le gouvernement promet la fermeté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.