Consommation : une décennie de "drive"

On ne fait plus nos courses de la même manière. De nouvelles enseignes sont apparues, les drive notamment. Le premier magasin fête ses dix ans. Depuis, beaucoup d'autres ont ouvert. Aujourd'hui, près de 7 millions de personnes sont adeptes de la formule. Cela représente un quart des clients.

Plus besoin d'aller faire ses courses dans les rayons, on attend tranquillement sur le parking du magasin. C'est tout l'intérêt du drive.

Je n'ai qu'à faire les courses sur Internet dans la journée, et venir les chercher le soir.

Voici l'un des premiers magasins en France à avoir proposé du drive, il y a dix ans. Un entrepôt où les salariés font les courses à votre place. Une sirène retentit, il faut accélérer la cadence. Pour aller plus vite, les préparateurs de commandes utilisent un terminal intelligent.

Il nous donne l'emplacement précis où se trouve le produit.

Il ne faut que 15 mn pour servir un client dans sa voiture. Une idée née en France, enviée dans le monde entier.

Le leader mondial est venu nous visiter il n'y a pas longtemps avec l'ambition de créer des drives aux Etats-Unis.

Le drive, un concept lancé au début des années 2000. A l'époque, il fallait passer par des bornes, choisir ses produits.

C'est surtout pour ma femme, cela lui évitera les sacs lourds. On vient voir comment ça fonctionne.

Depuis, le nombre de drives a explosé. Il en existe près de 3 000, 70 magasins s'ouvrent chaque mois. Le drive n'est pas toujours un entrepôt. Dans ce supermarché classique, Margot fait les courses à votre place à côté des clients. Liste à la main, elle doit s'y retrouver parmi les 20 000 articles du magasin.

C'est la farine du blé, il faut aller dans le rayon bio.

Bilan : pour 35 articles, près de 20 minutes dans les rayons.

On peut mettre entre 20 et 30 mn, si on bloque sur un produit. S'il faut solliciter un collègue. Rentable. Pour attirer les clients, les enseignes le proposent gratuitement.

Si on ne le fait pas, on risque de perdre une partie de la clientèle. Aujourd'hui, le drive est un service.

Le service deviendra payant un jour ou l'autre.

Quand il n'y a pas de rentabilité, il faut monter les prix. Les prix du drive et des magasins sont équivalents. Demain, les distributeurs monteront le prix du drive.

Près de 7 millions de ménages utilisent le drive.